Beyrouth : une partie des silos du port s’effondre, deux ans après l’explosion meurtrière

Beyrouth : une partie des silos du port s’effondre, deux ans après l’explosion meurtrière

Les silos à grains du port de Beyrouth au Liban se sont en partie effondrés ce dimanche 31 juillet 2022. Ils s’étaient partiellement écroulés après la violente explosion du 4 août 2020, qui avait fait plus de 200 morts et 6 500 blessés.
Les images sont impressionnantes. Au Liban, deux des 48 silos du port de Beyrouth se sont effondrées ce dimanche 31 juillet 2022, en pleine après-midi, dégageant un épais nuage de fumée et de poussière.

Des hélicoptères de l’armée ont aussitôt survolé le secteur pour larguer de l’eau et tenter d’éteindre complètement le feu dans la structure. Il y a plus de deux semaines, un incendie s’était déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causé selon les autorités et des experts par la fermentation des stocks de céréales restantes, conjuguée à de fortes températures.

L’incendie a ravivé le traumatisme de proches de victimes de l’explosion du 4 août 2020, a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise.

L’explosion du 4 août a été déclenchée dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans précaution. Touchés de plein fouet par le souffle de l’explosion, les silos à grains du port s’étaient partiellement écroulés.

Après l’incendie, le Premier ministre Najib Mikati a averti cette semaine qu’une partie des silos risquait de s’effondrer et a appelé l’armée et la Direction de la gestion des catastrophes à être « en état d’alerte ».
Certaines parties des silos contiennent toujours quelque 3 000 tonnes de blé et autres céréales qui n’ont pu être retirées à cause du danger d’effondrement, selon les autorités.

Les ministères de l’Environnement et de la Santé ont émis des recommandations à l’intention du public en cas d’effondrement des silos, notamment sur la nécessité d’évacuer la zone, de porter des masques et de fermer les fenêtres des logements.

En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos, mais la décision a été suspendue en raison de l’opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.

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