Crash du vol d'Egyptair en mai dernier: Un iPhone et des flacons de parfum mis en cause !

Crash du vol d'Egyptair en mai dernier: Un iPhone et des flacons de parfum mis en cause !
 
 
Un téléphone iPhone 6S, une tablette iPad mini 4 et quatre flacons de parfum dont deux aérosols. Autant d'objets en apparence anodins qui sont pourtant au cœur de l'enquête des gendarmes français sur le crash de l'Airbus d'Egyptair qui a fait 66 morts, dont 15 Français, en mai dernier, en mer Méditerranée. 
 
Tous ces objets étaient posés sur le coin droit du tableau de bord, à la place du copilote, près d'une des vitres du cockpit. A l'endroit exact d'où sont partis les premiers messages d'alerte envoyés automatiquement par le système Acars de l'appareil.
 
Ils signalaient des avaries sur les vitres latérales droites. Selon nos informations, cette piste d'enquête trouve sa source dans les images des caméras de surveillance qui filmaient l'appareil lorsqu'il était encore au sol au poste d'embarquement à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 19 mai dernier, juste avant de décoller vers Le Caire. 
 
Des images qui montrent très clairement que le copilote égyptien a déposé, sur la casquette du tableau de bord son téléphone, sa tablette et ses flacons de parfum achetés avant d'embarquer. Comme on range ses effets dans un vide-poches.
 
 Avant de prendre sa place dans le cockpit, le copilote est passé au contrôle et ses deux appareils aussi. Rien d'anormal n'a été détecté sur le téléphone et la tablette. Mais les enquêteurs n'excluent pas aujourd'hui des risques d'échauffement de ces appareils alimentés par des batteries au lithium à la stabilité controversée.
 
Pour émettre cette hypothèse d'un « lien indirect » entre la présence de ces appareils électroniques et les avaries dans le poste de pilotage, les gendarmes se réfèrent aux quelques secondes qui précèdent la disparition du vol MS 804 au-dessus de la Méditerranée.
 
Des messages d'alertes automatiques, dits Acars, sont transmis par des capteurs au centre de gestion de la compagnie et à la société qui commercialise ce dispositif. Le premier de ces messages transmis est le « 3044 anti ice right window ». 
 
Ce code indique un problème de dégivrage ou de l'alimentation électrique de la vitre droite, celle du copilote. Il est suivi dans la même seconde d'un autre message, « 561200 sliding right window », qui concerne cette fois la vitre coulissante du cockpit, toujours côté copilote.
 
Deux secondes plus tard cette fois, une autre alerte signale un incident « sur la vitre fixe latérale », encore du même côté. Ces messages dénoncent une anomalie, mais ne précisent pas laquelle. Puis une autre série de messages s'ensuit et signale cette fois des fumées dans les toilettes avant de l'appareil ainsi que dans la soute. 
 
Les enquêteurs ne font donc que constater un parallèle troublant entre la dépose de ces appareils alimentés par des batteries au lithium et le déclenchement d'alertes pendant le vol sur le côté droit du cockpit quelques secondes avant que les pilotes ne signalent une fumée « intense » dans leur poste. 
 
Ces constatations opérées dans l'enquête dite « d'environnement de l'appareil » doivent maintenant être confrontées aux investigations techniques menées par les autorités égyptiennes en lien avec le BEA français. Des investigations assez opaques jusqu'ici.(Le Parisien)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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