De la rage de vaincre le terrorisme !

De la rage de vaincre le terrorisme !

Comme un seul homme, la classe politique tunisienne et la société civile ont condamné à l’unanimité la barbarie du mont Chaambi. Le rire affectueux s’est mué en deuil. Cette horreur d’un autre siècle a mobilisé beaucoup de Tunisiens qui se sont inscrits dans la logique de combattre le terrorisme avec les armes que confère la loi.  

Dans la foulée, les trois hautes personnalités de la république, Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaafer, et Mehdi Jomâa ont décidé d’une batterie de stratégies dont la teneur n’a pas été diffusée.

Aussi, opposé à la lenteur sur l’adoption du texte contre le terrorisme, le député du Courant populaire à l'ANC, Mourad Amdouni, a décidé d'entamer un sit-in ouvert dans le siège de l'ANC, jusqu'à l'approbation de cette loi. M. Amdouni a demandé à ses collègues de faire de leur mieux pour réaliser leur devoir national et leur mission urgente, appelant la présidence de l’Assemblée à tenir une séance plénière ouverte et les jeunes à militer pacifiquement contre le terrorisme.

La Coalition Civile Contre le Terrorisme avait appelé à une marche, vendredi 18 juillet 2014, à 22 heures, entre Bab Saâdoun et le siège du parlement au Bardo. Le journaliste Zied El-Héni, qui soutient cette manifestation voudrait qu’elle soit reconvertie en sit-in devant le siège de ANC pour réclamer un vote rapide du projet de loi anti-terroriste. "Si cette loi n’est pas votée avant le 24 juillet, il faudrait empêcher la célébration de la Fête de la République le 25 juillet à l’ANC, car il n’y aura plus d’ANC. C’est fini, nous n’avons plus de patience, le complot contre notre pays doit s’arrêter", a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Les islamistes d’Ennahdha se sont joints aux nombreuses manifestations antiterrorisme. Depuis la mosquée Al Fath, ils ont battu le pavé après la prière du vendredi pour dénoncer les forces du mal. Le parti a exhorté ses partisans à prendre part à tous les mouvements de protestation qui seront organisés dans toutes les régions du pays.

Sur les ondes de la radio Mosaïque Fm en marge du dialogue national, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, a exhorté à une trêve sociale pour la réussite du processus électoral tout en préservant le pays du danger terroriste. Allusion à la déclaration de Jomaa qui estime que les manifestations pour revendication ont eu un impact sur les actions des  hommes en tenue dans leur mission de traque aux terroristes.

A l’instar d’autres entités inscrites en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, le syndicat des journalistes tunisiens et la HAICA se sont retrouvés jeudi pour tirer les leçons du traitement de l’information et peaufiner une stratégie médiatique commune. Le quatrième pouvoir" compte jouer désormais son rôle.

Toutes ces différentes exhortations et prises de propositions témoignent la rage d’éradiquer le terrorisme en Tunisie. "Si vis pacem, para bellum", disait Romain Végèce, dans Epitoma Rei Militaris.

Fleury Venance Agou