Démission de Sarsar de l'ISIE : Le processus démocratique en danger ?!

Démission de Sarsar de l'ISIE : Le processus démocratique en danger ?!

 

L’annonce, faite ce matin du mardi 9 mai 2017 lors d’un point de presse, par Chafik Sarsar de sa démission de la présidence de l’ISIE, de son vice-président et d’un autre membre de l’Instance constitue une surprise de taille et un véritable coup de massue qui vient de s’abattre sur le processus démocratique en Tunisie.
En attendant de voir plus clair et, surtout, de connaître les vraies raisons derrière cette démission, certains avancent l’hypothèse plausible de l’existence de pressions sur certains membres de l’Instance pour orienter ses travaux et ses démarches  dans un sens bien déterminé.
On évoque, dans les sphères, généralement bien informées, des données concernant l’éventuelle annonce par le président de la République, demain dans son discours au peuple, de l’organisation d’un referendum à propos de la loi sur la réconciliation économique et financière et sur l’amende la loi sur le régime politique et le mode électoral.
A noter que cette démission semble irrévocable surtout après les propos de Chafik Sarsar lors de même point de presse en assurant qu’il s'agit d'une décision responsable et exhortant l'ARP à remplacer les membres démissionnaires de l'ISIE avant le début des vacances parlementaires.
D’autres observateurs avertis, laissent entendre que la décision de démission viendrait de désaccords internes au conseil de l'Instance. Il ne s'agirait pas seulement de désaccords sur les méthodes de travail mais d'atteinte aux principes fondateurs de la démocratie. Ces atteintes menaceraient l'organisation d'élections municipales libres et transparentes.
Toujours est-il que cette démission constitue un fait très grave en cette conjoncture où la Tunisie s’apprête à l’organisation d’élections municipales cruciales pour l’avenir de la Tunisie. D'ailleurs les premières réactions enregistrées par des politiciens, notamment, des élus à l'ARP qui n'en reviennent pas de cette décision.

Noureddine HLAOUI

Votre commentaire