Essebsi au marché Bab Fella en citoyen ordinaire

Essebsi au marché Bab Fella en citoyen ordinaire

 

Grande cohue ce matin au marché Bab el-Falla à Tunis. Le président Béji Caïd Essebsi faisait une visite inopinée à l’un des marchés les plus populaires de la capitale. Le choix n’était pas fortuit. le chef de l’Etat en tunisois connaisseur des lieux savait qu’il pouvait là tâter le pouls du coût de la vie des gens les plus modestes et se rendre compte de l’état de l’approvisionnement à une semaine pile du début du Ramadan. Sans grande escorte, tout du moins en apparence, non accompagné par des ministres ou des conseilles, le chef de l’Etat s’est mêlé à la foule des acheteurs. Surpris et parfois amusés, les chalands ont échangé quelques mots avec le président de la république qui n’a pas manqué de les interroger à propos des prix pratiqués et de la qualité des produits exposés. Il paraissait à l’aise en disant un bon mot à l’un ou en apostrophant l’autre. Les marchands eux-aussi sous le charme répondaient à ses interrogations sans rien lui cacher.

Les étals étaient bien garnis mais les prix n’étaient pas toujours à la portée des petites bourses. Le président en bon père de famille a passé entre les étals, les légumes, les fruits, la viande, le poisson, il voulait tout savoir, posait les bonnes questions et attendait les réponses. On ne sait pas si une petite dame lui aurait dit qu’elle n’arrivait pas avec ses minces revenus pouvoir acheter de la viande devenue hors de prix. Mais à l’évidence ce n’était pas le cas. Car le président n’était pas d’humeur bougonne. Mais jovial comme à son habitude. Surtout pas obligé de verser une larme sur le sort de la bonne dame. La foule grossissait à vue d’œil car tout le monde voulait voir le président. Tout Tunis serait venu le voir. Lui aurait aimé y rester plus longtemps. Car il était comme un poisson dans l’eau. Dans des lieux qui lui sont familiers. Il a fallu lui faire une haie pour pouvoir regagner sa voiture tant la foule devenait étouffante.

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