La France et l'Islam, "Chasse le naturel, il revient au galop"....

La France et l'Islam, "Chasse le naturel, il revient au galop"....

Par Naoufel Ben Aissa

Maintenant en France, le "procès du Bataclan" bat son plein et évidemment Zemmour et Le Pen reviennent sous différents prétextes au-devant de la scène.

Entre la France et l'Islam, le contentieux est vieux, c'est un fait. Rien que dans la seconde moitié du XIXème siècle, la France a envahi des pays sous tutelle ottomane, l'Algérie, la Tunisie, le Liban, la Syrie...

A l'époque, la France n'était guère gênée par le port du hijab et ni de l'Islam, religion des pays qu'elle a colonisés et exploités. Elle a même engagé "ces indigènes" dans des guerres qui ne les concernaient pas : les 2 guerres mondiales et la guerre d’Indochine.

A cette époque, et pour mater les résistants, elle n'a pas lésiné sur les moyens. Usage de la guillotine, pendaisons, brûler vifs des "moujahidin", en plus des viols et des tortures…

Après "l'indépendance" de ces pays, elle a continué son hégémonie sur ces pays, entre autres, au nom de la francophonie. Depuis, les immigrés musulmans, qui ont servi pourtant de main-d’œuvre bon marché, dérangent. Leurs enfants et petits-enfants, nés en France, sont bel et bien Français, seulement de confession musulmane. C'est le retour de manivelle... Pourtant, quand il s'agit de personnes porteuses de compétences, elles sont les bienvenues.

Les Français racistes, généralement de droite, ont commencé à avoir de l'ampleur et influencé un électorat manipulé par des médias, laïcs et démocrates en apparence mais outillés pour servir le judéo-christianisme et sous tutelle sioniste, pour la plupart. Ainsi, ils ont œuvré pour diaboliser l'islam et l'islamisme. C'est normal, ils sont en guerre et "la fin justifie les moyens".

Après avoir imposé des gouvernants aux pays du sud de la Méditerranée et y a soutenu leurs despotes, hébergé l'argent spolié et abusé de leurs richesses minières et agricoles, la France appelle l'élite intellectuelle de ces pays appauvris à se rendre chez elle pour les exploiter. C'est ce qu'a avoué Jacques Chirac en tout cas au journal Le Monde du 13 février 2007 :

"Nous avons saigné l'Afrique pendant quatre siècles et demi. Ensuite, nous avons pillé ses matières premières ; après on a dit : ils (les Africains) ne sont bons à rien. Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant comme il faut faire les choses avec plus d'élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique n'est pas dans un état brillant, qu'elle ne génère pas d'élites. Après s'être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons".

Quand un attentat terroriste est perpétré, qu'il soit isolé ou organisé, un mécanisme se déclenche pour pointer du doigt les "fous d'Allah". Par contre, quand les musulmans subissent des atrocités et un génocide comme en Birmanie ou quand ils sont sauvagement liquidés en Palestine, l'histoire passe en douce et on trouve même le moyen de justifier l'injustifiable.

Rien ne justifie les assassinats et le terrorisme. Or, l'Occident n'a pas à donner de leçons en la matière. Rien que la France, pays de "la liberté et des lumières", de Jaurès à de Gaulle, a du sang sur les mains.
Mitterrand, quand il était ministre, a tenu un discours méprisant pour justifier "l'Algérie française". Une fois président, il a impliqué son armée pour détruire l'Irak. Ce pays, jadis prospère, ne s'en est jamais remis.

Sarkozy, quant à lui, a fait éclater la Libye rien que pour assassiner Kadhafi et se débarrasser ainsi d'un témoin gênant. Macron ne peut faire autrement. "Chasse le naturel, il revient au galop ".

Le respect d'autrui et des croyances est une évidence pour les personnes réellement civilisées et respectueuses. La liberté d'expression est aussi le propre d'un État démocratique où les gens se respectent et respectent leurs différences. Seulement, quand on franchit les limites et qu'on se met à "provoquer le diable", les victimes sont aussi coupables que les assassins.
 

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