La honte, plus des trois quarts des députés sèchent la fête de la République !

La honte, plus des trois quarts des députés sèchent la fête de la République !

 

Il est de tradition d’organiser à l’occasion de  la fête de la République une  cérémonie suivie d’une réception au palais de Bardo, ce haut lieu de l’histoire nationale qui a vu,  jeudi 25 juillet 1957 l’abolition du régime beylical et la proclamation du régime républicain. Cérémonie « organisée » par et pour les élus de la Nation en présence du chef de l’état, du premier ministre, des membres du gouvernement et de plusieurs autres convives. Il fut un temps où aucun député ne manquait à l’appel dans cette fête qui est d’abord celle des députés. Ni aucun membre du gouvernement  ne trouvait le moindre alibi pour sécher cette cérémonie. Mais les temps ont changé et les représentants de la Nation ne semblent plus accorder d’importance à cet événement.

Invités par leur président Mohamed Ennaceur, seulement une bonne quarantaine sur les 217, selon un fonctionnaire de l’ARP, ont été de la fête. « Une honte » pour reprendre l’expression d’un ancien parlementaire. Une honte, car aucun motif ne saurait excuser les absents. Aucune raison, sauf cas de force majeure, ne saurait être avancée pour justifier « ce boycott » qui ne fait pas honneur à ses auteurs. Passe pour les ministres dont une poignée étaient présents. Par calcul ou par « démission ».

Nous nous demandons dans un précédent article (http://www.espacemanager.com/59-ans-apres-la-republique-est-entree-en-pleines-zones-de-turbulences.html)  qui veut donc faire avorter l'avènement de cette deuxième République ? Et nous ajoutions que tout le monde accuse tout le monde et le peuple semble être le dindon d'une farce, une farce écrite et jouée par des politiciens, survenus de nulle part, sans envergure et sans vergogne. Et bien nous sommes ne mesure de répondre à cette question, en disant sur  ce sont en grande parties les « députés de la Nation », pas tous mais certains d’entre eux. Ceux là qui sont investis de la légitimité populaire et qui sont censés asseoir les institutions de cette deuxième République.  Qui sèchent les séances plénières et qui n’assistent pas aux réunions des commissions. Et qui trouvent le moyen de pas célébrer la fête de la République dans leur lieu de travail.

Les pères fondateurs, pratiquement tous morts, se retourneraient dans leurs tombes s’ils apprenaient  que leurs successeurs avaient séché cette fête symbole.

Mustapha Filali, le seul député de la première Constituante présent à cette cérémonie devrait se dire, en son fort intérieur,  que les citoyens qui sont morts pendant les événements d’avril 1938, en revendiquant un parlement tunisien, avaient-ils donné leur vie pour que ce parlement  soit traité avec une telle  désinvolture de la part de ses membres.

B.O

 

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