La peine capitale pourrait s’appliquer à des innocents, le cas de Maher Manai

La peine capitale pourrait s’appliquer à des innocents, le cas de Maher Manai

 

C’est l’histoire, vraie, d’un jeune homme qui a été condamné, en 2004, à la peine capitale pour un crime qu’il n’aurait pas commis, avant de voir sa condamnation commuée en prison à vie. Maher Manai, arrêté en 2003 à Sakiet Ezzit (SFAX) et accusé d’assassinat avec préméditation, illustre que la peine de mort est « irréversible » et peut s’appliquer injustement à des innocents, estime La Coalition Tunisienne Contre la Peine de Mort (CTCPM). Pourtant il avait clamé son innocence. Après neuf d’isolement dans le couloir de la mort, il apprend par l’intermédiaire d’un prisonnier de droit commun qui était dans le lieu du crime, que ce dernier connait les auteurs du crime.

Depuis, conforté par ce témoignage, Maher MANAI soutenu par des militants des droits humains et en premier lieu la CTCPM, demandait la révision de son procès qui a été refusée en 2014 puis acceptée en 2017. Selon le Président de la CTCPM, Chokri Latif, si la Tunisie ne connaissait pas un moratoire de fait, Maher Manai aurait été exécuté alors même que son procès allait être révisé.

Cette révision, a-t-il dit, lui permettra si innocenté, d’être réhabilité et de recouvrer ses droits à la liberté et à la justice.

La chambre criminelle près la Cour d’Appel de Sfax (Tunisie) s’était réunie, le 18 septembre dernier, dans le cadre de ce procès et avait décidé de son renvoi au 26 octobre 2017. Elle avait demandé que Maher Manai qui n’était pas présent à l’audience du 18 septembre assiste à celle du 26 octobre, rappelle-t-on.

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