La Tunisie, l’Algérie et l’Egypte se penchent sur la crise libyenne à Tunis

La Tunisie, l’Algérie et l’Egypte se penchent sur la crise libyenne à Tunis

 

Initialement prévue pour le 1er  mars, la rencontre entre les trois ministres des affaires  étrangères des pays voisins de la Libye, l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie, a té avancé pour ce dimanche 19 février.  Elle sera l’occasion de faire le point des résultats des contacts établis par les trois pays avec les protagonistes libyens en vue d’un règlement politique global de la crise libyenne.
La rencontre permettra, également, selon Khemaies Jhinaoui, de préparer la réunion au sommet des trois présidents avant la convocation des parties libyennes à la table de dialogue. Dans une interview accordée à l’agence TAP, publiée mercredi dernier,  Jhinaoui a indiqué que l’initiative du président de la République concernant le dossier libyen s’articule autour de quatre principaux axes : Amener les libyens toutes sensibilités politiques confondues au dialogue, rejeter toute solution militaire pouvant aggraver la crise en Libye et inviter les protagonistes libyens à aplanir les litiges et à concrétiser l’accord de Skhirat (Maroc). Il s’agit aussi de continuer à soutenir une solution politique dans ce pays chapeautée par les Nations Unies. Cette initiative, a-t-il dit, a été lancée à l’occasion de la visite effectuée le 15 décembre 2016 par Béji Caïd Essebsi en Algérie et sa rencontre avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika qui a été chargé de rencontrer, à son tour, le président Egyptien Abdel Fattah al-Sissi (20 décembre 2016). Parmi les raisons ayant motivé le lancement de cette initiative, explique le ministre, les conséquences négatives et directes de la crise libyenne sur la Tunisie. En 2010, la Libye était le deuxième partenaire de la Tunisie après l’Union européenne avec un volume d’échange de plus de 2,5 milliards de dollars. Ceci outre, les menaces terroristes qui pèsent sur la Tunisie en raison de la situation instable en Libye, de la propagation des groupes terroristes et de l’ébranlement des institutions de l’Etat. L’initiative du président, insiste le ministre des Affaires étrangères, a « créée une véritable dynamique en Libye ». Elle a eu un écho favorable aux niveaux régional et international et bénéficié du soutien de l’Algérie, de l’Egypte et de l’Union européenne. Elle a été aussi appuyée par d’autres pays tels que l’Allemagne, l’Italie, les Etats Unis mais également le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a affirmé la disposition de contribuer à la faire réussir.

Khémaies Jhinaoui a , d’autre part, expliqué que le dialogue dans le cadre de l’initiative du président reste ouvert à tous les protagonistes libyens à l’exception de ceux qui sont impliqués dans des crimes terroristes, a tenu à préciser Jhinaoui, ajoutant que des invitations ont été adressées à plusieurs acteurs libyens pour visiter la Tunisie y compris le général Khalifa Haftar. Il a qualifié ce dernier de « patriote » et d’acteur clé » dans toute solution à la crise libyenne. Des invitations ont été également adressées à d’autres représentants des forces et des courants politiques de l’ouest libyen. 

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