Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira dimanche au sujet du conflit israélo-palestinien

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira dimanche au sujet du conflit israélo-palestinien

 

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) tiendra dimanche à 15 heures (heure de Tunis) une réunion publique en visioconférence sur le conflit israélo-palestinien, ont fait savoir, jeudi soir des diplomates à New York. Les Etats-Unis, qui avaient refusé une réunion d’urgence dès vendredi et proposé qu’elle se tienne mardi, « ont été d’accord pour avancer la réunion à dimanche », a précisé un diplomate.

La session a été demandée par la Tunisie, la Norvège et la Chine. L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, le Norvégien Tor Wennesland, ainsi que des représentants d’Israël et des Palestiniens devraient y participer.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, invoquant « l’esprit de l’Aïd », a appelé jeudi soir à « une désescalade et une cessation des hostilités immédiates à Gaza et en Israël ».

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, s’est dit « préoccupé par l’escalade des violences au Proche-Orient » et « déterminé à œuvrer avec l’ensemble des parties pour y mettre un terme au plus vite ».

Dans un communiqué, l’Elysée a précisé que le président français s’était entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lui demandant notamment d’user « de tous les moyens de son influence pour que le calme soit rétabli au plus vite ». M. Macron doit aussi s’entretenir prochainement avec le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.

Un peu plus tôt, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait assuré devant la presse à Washington que les Etats-Unis étaient « favorables » à ce qu’une réunion ait lieu « en début de semaine prochaine ». « J’espère que cela donnera un peu de temps à la diplomatie pour apporter des résultats et voir si nous obtenons une vraie désescalade », a dit le responsable, qui avait dépêché la veille un émissaire en Israël et dans les territoires palestiniens.

Le département d’Etat américain a par ailleurs appelé, jeudi, les ressortissants américains à « éviter de se rendre en Israël » en raison des événements des derniers jours. Le niveau d’avertissement aux voyageurs, qui avait été abaissé ces dernières semaines à la faveur de l’amélioration de la situation sanitaire liée à la pandémie en Israël, a été relevé du deuxième au troisième cran (sur quatre).

Depuis lundi, les Etats-Unis ont accepté deux visioconférences à huis clos et en urgence sur le conflit israélo-palestinien, mais refusé deux déclarations communes appelant à un arrêt des hostilités, en les jugeant « contreproductives » à ce stade.

La tenue de réunions en visioconférence, pratique courante à l’ONU depuis mars 2020 du fait de la pandémie de Covid-19, requiert un consensus parmi les quinze membres du Conseil de sécurité. La réunion de vendredi avait été demandée par dix membres (Tunisie, Norvège, Chine, Irlande, Estonie, France, Royaume-Uni, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Niger et Vietnam).

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