Le grand poète et homme de lettres Noureddine Sammoud n’est plus

Le grand poète et homme de lettres Noureddine Sammoud n’est plus

La famille de la poésie et de la littérature en Tunisie a été endeuillée ce mardi par la disparition à l’âge de 90 ans du grand poète et homme de lettres Noureddine Sammoud à Kélibia sa ville natale.

Le ministère des Affaires culturelles a fait l’éloge du défunt en présentant ses vives condoléances à sa famille, à ses proches et à tout le monde de la culture et des arts. Le ministère rappelle aussi le parcours singulier de cet homme de Lettres qui faisait partie de la sphère du néoromantisme dans la poésie arabe.

Elève de la Zitouna 0 Tunis, il a fait ses études universitaires à l’Université du Caire où il avait parmi ses professeurs, le doyen de la littérature arabe Taha Hussein. Il s’est rendu ensuite à Beyrouth où il a décroché une Maîtrise ès-Lettres de l’Université Libanaise (UL), en 1969, et d’un Doctorat d’État en 1991.

Il a entamé sa carrière professionnelle en tant enseignant dans les lycées avant de rejoindre l’Université en tant qu’enseignant à l’Institut Supérieur de Théologie de Tunis puis à l’Institut Supérieur de la Musique de Tunisie (ISMT).

Durant son long parcours dans l’écriture de la poésie, Sammoud a participé, à partir de 1969, dans différentes manifestations littéraires dédiées à la poésie dans les pays arabes et autres.

Cet auteur de plusieurs œuvres poétiques dont on cite des recueils traduits dans plusieurs langues, a écrit dans tous les genres poétiques, du classique au néoclassique, libre et en prose.

À son actif, plus d’une dizaine de recueils de poésie, publiés par la Maison Arabe du Livre dans la collection « La mémoire vivante », dont son fameux recueil « Voyage à travers les parfums » (1969). On lui doit aussi un manuel sur la versification en langue arabe dont il était un spécialiste reconnu.

Il est lauréat de plusieurs distinctions dont on cite le prix de l’Université Libanaise (1959), le prix du meilleur hymne national télévisé (1976) et le prix du ministère de la Culture, ancienne appellation du ministère des Affaires Culturelles (1982).
.
Plusieurs hommages lui ont été rendus de son vivant, en Tunisie et à l’étranger. En janvier 2018, un hommage lui avait été rendu dans le cadre de la 16ème édition du Festival de la poésie arabe de Sharjah aux Emirats arabes Unis, « pour son apport remarquable et avant-gardiste sur la scène poétique arabe ».

Les poèmes de ce spécialiste dans la poésie chantée ont été mis en musique par de célèbres artistes tunisiens comme Ali Riahi dans « Habibati Zenjia » (ma bien-aimée négresse) et Slah Mosbah dans « Ifriqiya » sans oublier le fait que Sammoud a été membre permanent dans la commission artistique de la Radio tunisienne créée pour l’évaluation des productions poétiques et musicales qui parvenaient à la Radio.

Votre commentaire