Le Premier ministre algérien sur les violences : Nous, on ne connaît pas le Printemps arabe

 Le Premier ministre algérien sur les violences : Nous, on ne connaît pas le Printemps arabe

 

En Algérie, après deux jours de protestations dans les régions de Bejaïa et Alger, le calme est revenu. Plus de routes barrées ni de commerces attaqués. Mais la présence policière a été renforcée.

Dans les rues d’Alger, des policiers circulent avec des cartouches de gaz lacrymogène accrochées autour du torse, et des bâtons utilisés habituellement lors des manifestations. Des fourgons anti-émeute sont garés dans certains quartiers, et dans le centre-ville, les forces spéciales ont patrouillé.

Le dispositif est impressionnant. Les consignes sont claires, les autorités ne veulent pas de routes bloquées dans la capitale. Dans la région de Bejaïa, à 180 km à l’Est d’Alger les habitants témoignent également d’un renforcement de la présence des forces de sécurité.

Si le calme est revenu, les hommes politiques ont commencé à réagir. Jeudi 5 janvier, le FLN a appelé les Algériens à la vigilance. Si l’appel à la grève des commerçants comptait dénoncer la politique d’austérité, le premier parti du pays répète que le président Bouteflika veut protéger les plus faibles et le pouvoir d’achat.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, s’est exprimé pour la première fois jeudi. « Il y a une tentative de déstabiliser le pays. Ils pensent que l’Algérie peut être manipulée par n’importe qui. Ils pensent que nous sommes des moutons », a-t-il lancé en marge d’un hommage aux artistes au Palais de la culture.

« Ils pensent au Printemps arabe. Nous, on ne connaît pas ce Printemps arabe et il ne nous connaît pas. D’ailleurs on va fêter prochainement Yennayer(le premier jour de l’an berbère fêté le 14 janvier) », a ajouté le Premier ministre qui assure qu’il y a une stabilité dans le pays.

Il a profité de l’occasion pour remercier tous les jeunes qui ont riposté, selon lui, de manière forte sur les réseaux sociaux aux appels de protestation. « Ce qu’on peut tirer de ces événements est la force du peuple algérien et de sa jeunesse. Il y avait des appels anonymes de certaines parties chargées d’une mission pour déstabiliser le pays », a-t-il assuré.

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