Les artisans-bijoutiers proposent une batterie de mesures pour sauver le secteur

Les artisans-bijoutiers proposent une batterie de mesures pour sauver le secteur
 
 
La Chambre syndicale nationale des artisans-bijoutiers a organisé, lundi 19 décembre 2016 au siège l’UTICA, une conférence de presse portant sur une proposition de loi relative au secteur, élaborée par la chambre, et sur la situation actuelle du secteur.
 
Hedi Bouaziz, président de la chambre nationale des artisans-bijoutiers a déclaré, au cours de cette conférence de presse, à laquelle a participé Naceur Dridi, membre du bureau exécutif de l’UTICA, que le secteur passe par une situation très difficile et nécessite une intervention urgente des autorités pour lutter notamment contre la contrebandes, l’importation  de produits en or et en argent contrefais et pour améliorer l’approvisionnement des professionnel en matières premières.
 
 
 
Les responsables syndicaux du secteur ont déclaré qu’un projet de loi pour réorganiser tout le secteur a été élaboré par la profession et présenté aux autorités depuis janvier 2016 mais la chambre syndicale n’a pas reçue à ce jour une réponse concernant les propositions contenues dans le projet de loi. L’objectif de ce texte est la protection aussi bien des artisans-bijoutiers, des commerçants en bijouterie, des consommateurs que de l’économie nationale en générale.
 
Les responsables syndicaux ont demandé que ce texte soit adopté pour remédier aux lacunes existantes et pour lutter contre la contrebande et la contrefaçon.
 
Concernant l’approvisionnement en or pur des artisans, les responsables de la chambre syndicale ont demandé la révision de leur part mensuelle proposant notamment le recyclage de l’or cassé constitué par les quantités importantes d’or saisies par la douane et celle disponibles à la trésorerie générale (qui ont fait l’objet de décision judiciaires définitives). Cette action évitera au pays de recourir à ses réserves en devises pour importer l’or pur nécessaire aux artisans.
 
Les intervenants ont ensuite abordé la question du poinçon de maitre, du poinçon de garantie de l’Etat et du poinçon de conformité. Ils ont, à ce propos, demandé l’annulation de la décision relative au poinçon unique pour les différents carats. De fait, ils estiment qu’il est nécessaire que chaque carat, 9, 18 et 24 , dispose de son poinçon particulier pour garantir la transparence des transaction et protéger le consommateurs ajoutant qu’il est nécessaire de maintenir le poinçon de l’Etat en plus du pinçon de maitre pour éviter tout risque de fraude ce qui est devenu fréquent notamment pour le commerce de l’argent dont les produits ne respectent pas toujours les carats légaux. Ils ont également attiré l’attention des autorités sur les poinçons de l’Etat qui ont été contrefaits par les contrefacteurs proposant de rétablir pour l’argent le poinçon de garantie de l’Etat à la place du poinçon de conformité.
 
A ce propos ils ont demandé que le sigle et la forme du poinçon de l’Etat soit bien choisi pour lutter contre la fraude en plus de l’intensification du contrôle des marchés qui regorgent d’or falsifié, nuisible à l’artisan, au commerçant, au consommateur et à l’Etat.
 
En conclusion, les artisans-bijoutiers demandent :
 
-Une augmentation de leur approvisionnement en or pur,
 
-Un arrêt de l’importation des produits de bijouterie en or et argent
 
-Un contrôle étendu à tout le territoire de la république,
 
-Une annulation des dettes envers la CNSS des artisans,
 
-Une facilitation de l’accès aux crédits et au financement,
 
-Un renforcement des mesures répressives contre l’importation illégale de l’or,
 
-Le replacement du poinçon de conformité par le poinçon de garantie de l’Etat,
 
-Un recyclage de l’or saisi par la douane et de l’or disponible à la trésorerie.
 
 
 

 

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