Les propositions du député Hafedh Zouari en réaction à son accusation d’être derrière la fuite de la quarantaine

 Les propositions du député Hafedh Zouari en réaction à son accusation d’être derrière la fuite de la quarantaine

 

Le député Hafedh Zouari a appelé ses collègues à l’ARP à voter » en faveur de la délégation de pouvoirs au Chef de gouvernement pour lui permettre de prendre des décrets lois en vue d’assurer rapidité et efficacité afin d’arrêter les mesures adéquates pour faire face à la crise du Coronavirus. Il réclame en outre l’organisation d’élections législatives anticipées avant fin 2021 pour donner aux Tunisiens l’opportunité de choisir l’Assemblée qui les représente et bénéficie de leur confiance.

Le député du groupe de la Réforme nationale, a fait ces propositions dans un long post rédigé suite aux accusations qui lui ont été adressées d’avoir aidé un homme d’affaires et son épouse à fuir le lieu de leur quarantaine, un hôtel de Chott Mariem, près de Sousse la circonscription dont il est le député. Hafedh Zouari a nié, ce lundi 30 mars 2020, cette accusation

« Alors que la logique des choses nous aurait imposé d’unir nos efforts pour réduire les répercussions de l’épidémie sur les catégories vulnérables et que nous n’avons pas reculé pour contribuer au fonds 1818 ainsi qu’aux efforts régionaux dans ce sens- et nous n’avons fait que notre devoir et nous n’avons aucune faveur pour s’en réclamer- il ne nous est pas possible de rester sourd à propos de ce qui se passe, se dit et se trame », écrit le député en préambule d’un long post adressé aux « enfants de mon pays ».

Le député, rappelle-t-on, a fait don, à titre personnel, de 100 mille dinars au profit du fonds de solidarité 1818, consacré à la lutte contre le Covid-19. Il a fait don aussi, au sein de son bloc parlementaire de la « Réforme nationale », de son salaire du mois de mars pour ce fonds de solidarité

Il ajoute dans ce post : « Du fait que les accusations poursuivent les députés à tort et à raison et que je suis moi-même désigné d’un clin d’œil et pointé du doigt, accusé que je suis d’avoir fait fuir deux hauts personnages du centre de quarantaine à Chott Mariem, une accusation qui m’a été adressée ainsi qu’à d’autres collègues alors que l’auteur de cet acte est connu par le nom ainsi que ceux de ses complices. ».

Il se dit victime d’une campagne de dénigrement qui le vise lui et ses collègues pour que les auteurs de l’acte ne soient pas appelés à rendre compte de leur forfait et que personne n’ose assumer ses responsabilités. .

Il indique qu’un député a été accusé de spéculation sur la semoule, une accusation qui a été propagée sans que personne n’ose donner à l’opinion publique la réalité des choses. Selon lui ce député doit assumer ses responsabilités s’il est coupable et que la loi soit appliquée à son égard.

« Mais il ne faut pas que la députation soit exploitée pour que d’autres soient considérés comme des héros, des défenseurs de la vertu alors qu’ils en sont loin ce qui n’est point acceptable » écrit-il encore.

Pour lui une telle accusation vise toute l’assemblée et non la personne du député. Ainsi, tous ceux qui sont à l’ARP sont considérés comme de « gros poissons » qui font main basse sur les moyens de subsistance et le nourriture du peuple.

Il poursuit en remarquant que cette campagne a atteint son paroxysme à la suite de la proposition d’amendements avancée par le député Mabrouk Kourchid qui aurait pu être une base de débat dans lequel chacun donne son avis, car les lois tirent leur force du débat dans l’espace public et non seulement par le vote des députés. Mais le débat a fait défaut et on a eu à sa place l’insulte, l’injure et l’accusation de trahison.

Pour ces raisons, Hafedh Zouari estime s’être trouvé dans l’obligation devant une situation qui menace la sécurité et la stabilité de la Tunisie d’appeler ses collègues qui « partagent l’amour de la Tunisie et œuvrent en sa faveur en dépit de nos divergences » d’une part à voter la délégation de pouvoirs au Chef du gouvernement pour prendre des décrets lois en vertu de l’article 70 de la Constitution et d’autre part de proposer l’organisation d’élections anticipées avant fin 2021 pour donner l’opportunité aux Tunisiens de choisir une assemblée qui les représente et en qui ils ont confiance.

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