Mehdi Jomâa : Je suis l’Homme de la Tunisie et j’évite les tiraillements politiques inutiles

Lors de son passage, aujourd’hui jeudi 30 mars 2017, à l’émission Midi Show sur les ondes de Mosaïque Fm avec Boubaker Ben Akacha, le fondateur du parti « Al Badil Ettounsi » et ex-chef du gouvernement, Mehdi Jomâa a tenu à présenter son nouveau pari comme étant une vrai alternative pour apporter du nouveau et du changement loin des polémiques.
C’est dans ce cadre qu’il explique son silence et son absence  de la scène depuis sa sortie du Palais de La Kasbah. « Mon équipe et moi-même sommes pour l’action et non les paroles », clame t-il en substance.
Sans triomphalisme, mais avec une bonne note de confiance, M. Jomâa se dit qu’il est en possession de toute une vision, voire carrément une conception pour redonner espoir aux Tunisiens à tous les niveaux. « D’ailleurs, ce que nous avons accompli en une année à La Kasbah le prouve. Nous avons beaucoup fait pour la restauration de la sécurité et pour la reprise économique, d’où le taux de croissance respectable de 2,4% en 2014, au vu des circonstances, qui témoigne du travail positif accompli », assure t-il encore.
Après avoir réaffirmé qu’il est là pour participer à la vie politique et pour proposer, justement, l’alternative, Mehdi Jomâa indique que l’ambition est légitime dans une concurrence loyale. Interrogé, dans cet ordre d’idée sur le fait qu’il avait l’intention de se présenter à la présidentielle de 2014, M. Jomâa s’est dit étonné qu’on lui demande des comptes pour de prétendues intentions, car dans la réalité des choses, il a respecté tous les engagements stipulés par la feuille de route établie par le Dialogue national. Et d'ajouter que contrairement aux rumeurs, il n'est l'homme ni des Emirats, ni de l'Allemagne, mais uniquement de la Tunisie
Ayant eu à répondre à des questions-accusations posées par Mohamed Ben Salem et Samia Abbou quant à l’existence de contrats suspects et ses accointances avec des sociétés de pétroles et l’implication de ses frères dans des affaires en rapport avec le gouvernement , Mehdi Jomâa les a qualifiées d’infondées et de simples paroles qu’on a tout fait pour incruster dans l’imaginaire populaire avant d’appeler à la cessation de ces palabres et tiraillements inutiles, ce qui confirme, selon lui, l’option prise de ne pas tomber à ce niveau de débat stérile, car il est là pour agir et construire.
Questionné par un député d’AL Horra sur ses déclarations concernant l’arrestation de gros bonnets de la corruption avant d’être libérés, Mehdi Jomâa a confirmé ces dires en précisant qu’il s’agit de six personnes arrêtées, mais  vu le code des douanes qui stipule uniquement les arrangements financiers, ces affaires ont traîné jusqu’à leur libération.

Noureddine HLAOUI