Néjib Chebbi : Le Front de salut annonce la formation d’un « réseau » pour la défense des « détenus politiques »

 Néjib Chebbi : Le Front de salut annonce la formation d’un « réseau » pour la défense des « détenus politiques »

Le président du Front de salut national, Ahmed Néjib Chebbi, a annoncé la décision de former un « réseau » pour la défense de tous les politiques, avocats et syndicalistes arrêtés qu’il a qualifié de “détenus politiques”.

Lors d’une conférence de presse organisée, lundi, à Tunis, par le Front de salut, sur “la campagne des arrestations politiques et la recrudescence de la crise dans le pays”, Chebbi a indiqué qu’une équipe de défense va engager une campagne médiatique “pour sensibiliser l’opinion publique à l’intérieur et à l’extérieur du pays aux arrestations et à la situation des détenus”.

“Le Front va, également, établir des contacts avec des organisations internationales des droits de l’Homme pour réclamer leur libération”, a-t-il ajouté.

Il a, dans ce sens, rappelé qu’une dizaine d’hommes politiques ont l’objet de mandats de dépôt et plusieurs avocats ont été déférés devant le juge d’instruction.

Selon Néjib Chebbi, “toutes ces arrestations et poursuites judiciaires ont eu lieu uniquement dans le but de dévier l’attention des Tunisiens des différents problèmes économiques et sociaux auxquels ils font face”.

Il a, aussi, rappelé la date du rassemblement prévu le 5 mars prochain, à Tunis, pour réclamer “la libération de tous les détenus politiques sans exception”.

Pour sa part, l’avocate Dalila Msaddek a déclaré que “le dossier de conspiration contre la sécurité de l’Etat ne comporte “aucune pièce justifiant leur arrestation”, précisant que les documents sont des transcriptions de conversations entre les accusés sur l’application WhatsApp.

L’avocate a dénoncé le fait d’induire en erreur l’opinion publique ainsi que la mobilisation du pôle judiciaire antiterroriste et le pôle judiciaire financier et le président de la République pour exécuter ces arrestations. ”Je défie quiconque pouvant fournir une seule preuve attestant de cette conspiration contre la sécurité intérieure de l’Etat”, a-t-elle affirmé.

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