OMS : Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la résistance aux antimicrobiens

OMS : Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la résistance aux antimicrobiens
 
 
Une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale en présence des chefs d’État et de gouvernement  a été tenue hier mercredi 21 septembre, sur la résistance aux agents antimicrobiens, en particulier aux agents antibiotiques, « le risque le plus important et le plus pressant » de santé publique.
  
Dans la Déclaration qu’ils ont adoptée à l’issue de la Réunion, les chefs d’État et de gouvernement s’engagent à définir des plans d’action nationaux, invitent l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à apporter son concours à l’élaboration de nouveaux médicaments antimicrobiens et demandent au Secrétaire général de l’ONU de créer un groupe spécial de coordination inter institutions pour guider les approches à suivre.
 
C’est le Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-Moon qui a donné le ton d’une Réunion solennelle à laquelle ont participé plus d’une soixantaine de délégations, la Directrice générale de l’OMS et des représentants de la société civile et de l’industrie pharmaceutique. 
 
Ban Ki-moon a décrit une réalité « qui donne à réfléchir » et où l’on perd la capacité de protéger les hommes et les animaux contre des infections mortelles.  Plus de 200 000 nouveaux-nés meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques.  Dans certaines parties de l’Afrique, une épidémie de typhoïde récalcitrante aux traitements menace les populations.  La résistante aux médicaments contre le VIH/sida se confirme et celle aux traitements contre la tuberculose a été signalée dans 105 pays. 
 
L’inefficacité des antipaludiques est devenue un problème de santé publique dans la sous-région du Grand Mékong et le passage chez l’homme d’infections résistantes de l’animal est bien connu, sans oublier les nouveaux mécanismes génétiques dangereux qui émergent et se propagent rapidement dans le monde.
 
Il faut faire vite, a pressé le Secrétaire général, car les progrès réalisés dans la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme pendant la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) risquent de s’effacer.  Toute inaction, a-t-il alerté, rendrait impossible l’objectif de la couverture santé universelle, compromettrait la production alimentaire et vouerait à l’échec le Programme de développement durable à l’horizon 2030. 
 
Réduire la résistance aux agents antimicrobiens est difficile mais pas possible, a-t-il encouragé.  Cela exige un engagement à long terme et une véritable coopération entre plusieurs secteurs.  « Mais vous êtes ici aujourd’hui parce que vous savez que la résistance aux agents antimicrobiens représente une menace fondamentale à la santé de l’homme et de l’animal, au développement durable, à une économie saine et à la cohérence sociale », a rappelé le Secrétaire général.
 
 
Par ailleurs, l’OMS doit mettre en place un « cadre d’action mondial de développement et de gestion » afin d’apporter son concours à l’élaboration, au contrôle, à la distribution et à l’utilisation appropriée de nouveaux médicaments antimicrobiens, outils de diagnostic, vaccins et autres interventions. 
Elle devrait également coprésider le groupe spécial de coordination inter institutions que le Secrétaire général est appelé à créer pour donner des indications pratiques quant aux approches à suivre pour assurer une action mondiale efficace et durable dans la lutte contre la résistance aux agents antimicrobiens.
 

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