Ons Jabeur- Rybakina: La Finale des Premières

Inattendue pour certains, la 128e finale dames de Wimbledon, qui aura lieu ce samedi (14h, heure Tunisienne) entre notre championne Ons Jabeur, n°2 mondiale, et la Kazakhe Elena Rybakina (n°23), aura quoi qu'il en soit un caractère historique, pour diverses raisons. Voici six stats pour le prouver.

Ons Jabeur sera la première joueuse arabe et africaine à disputer une finale de Grand Chelem dans l'ère Open (en simple). Trois joueuses l'ont devancée dans l'ère pré-Open : Irene Peacock (Internationaux de France 1927), Renee Schuurman (Internationaux d'Australie 1959) et Sandra Reynolds (Wimbledon 1960). Toutes étaient Sud-Africaines. Et toutes avaient perdu.

De son côté, Elena Rybakina sera la première joueuse du Kazakhstan – hommes et femmes confondus – à disputer une finale majeure. Il faut toutefois rappeler que Rybakina est d'origine russe, pays banni cette année des compétitions sportives internationales, et qu'elle a changé de nationalité en 2018 pour des raisons logistiques et financières.

Deux néophytes en finale : Du jamais vu à Wimbledon dans l’ère Open

Ons Jabeur et Elena Rybakina vont donc toutes deux disputer conjointement leur première finale de Grand Chelem)

A Wimbledon, ce genre de finale inédite n’est jamais arrivé dans l'ère Open : la dernière finale dames de Wimbledon entre deux néophytes remonte à 1962 (victoire de l'Américaine Karen Hantze sur la Tchèque Vera Sukova).

Dans l'ère Open, toujours, il y a eu seulement deux finales dames de Wimbledon mettant aux prises des joueuses vierges de tout palmarès en Grand Chelem : Jana Novotna contre Nathalie Tauziat en 1998 et Marion Bartoli contre Sabine Lisicki en 2013. Mais dans les deux cas, l'une des deux (Novotna et Bartoli) avaient déjà joué au moins une finale.

Les deux femmes joueront par ailleurs leur 9e finale sur le circuit WTA : avantage à Jabeur qui en a gagné 3 sur 5 (2 sur 6 pour Rybakina). Mais celle de ce samedi, comptera évidemment beaucoup plus.