Petrofac arrête de nouveau ses activités et demande des dédommagements à l’Etat tunisien

 Petrofac arrête de nouveau ses activités et demande des dédommagements à l’Etat tunisien
 
 
La société Pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique, Petrofac, qui fête amèrement ses 10 ans d’activités en Tunisie, a été contrainte d’arrêter une nouvelle fois sa production sur son site de Kerkennah.
 
Face à l’impossibilité d’évacuation des quantités produites de condensat (produit associé au gaz), à cause du blocage depuis une dizaine de jours de la sortie de ses camions de l’archipel par des protestataires qui n’ont aucun lien avec son activité, et puisque les cuves de stockage sont pleines et ne peuvent plus absorber de nouvelle quantité de ce produit, la direction a été contrainte d’arrêter la production.
 
La décision a été prise lundi et le PV a été signé avec le partenaire tunisien, l’ETAP, et envoyé au gouvernement qui n’a pas pu intervenir pour arrêter ces blocages répétitifs.
 
En effet, depuis le fameux accord du mois de septembre signé par les protestataires avec le gouvernement qui a permis à Petrofac de reprendre son activité après huit mois de blocage, cette société a vu ses camions pris en otage par des protestataires et empêchés de quitter l’ile à 14 reprises sans que les autorités n’arrivent à mettre un terme à ce feuilleton. 
 
Il est inutile de rappeler que ce nouvel arrêt de la production de Petrofac, qui produit 12,5% de nos besoins en gaz, privera la société de produire un million de m3 de gaz par jour et coûtera plus de 400 000 dinars par jour de pertes dont 200 mille dinars aurait dû revenir quotidiennement aux caisses de l’Etat.
 
 Ce nouvel arrêt de la production de Petrofac, qui ravitaille en gaz la centrale de connexion de la STEG à Aïn Turkia dans la région de Sfax, obligera la Société Tunisienne d’Electricité et du Gaz  à se ravitailler en devises de l’Algérie pour assurer ses besoins pour la production de l’électricité, en cette période de froid.
 
Les pertes risquent d’être beaucoup plus lourdes sembe-t-il pour l’Etat tunisien, puisque nous croyons savoir que la direction de Petrofac lassée par ce feuilleton du blocage de ses activités  va parait-il demander le dédommagement de ses pertes.
 

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