Quand Emanuel Macron a été débouté par Béji Caid Essebsi

Quand Emanuel Macron a été débouté par Béji Caid Essebsi

 

Avons-nous de stratèges politiques qui voient loin et qui scrutent les changements dans le monde ? Franchement, non.

A preuve : le très probable futur président français, Emmanuel Macron était à Tunis les 6 et 7 novembre 2016. Il n’avait pas encore annoncé officiellement sa candidature à l’Elysée mais ce n’était, en fait, qu’un secret de Polichinelle, car tout le monde savait qu’il serait candidat à la succession de François Hollande.

Il avait sollicité des rendez-vous avec de hauts responsables tunisiens dont notamment le président de la République Béji caid Essebsi. Mais il a été pratiquement débouté puisqu’il n’a été reçu que par le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Fadhel Abdelkefi.

Durant son bref passage à Tunis organisé par quelques-uns de ses amis Tunisiens et Français qui soutiennent sa candidature, le « futur Président Français » a rencontré les membres du Quartet, quelques journalistes triés sur le volet et a eu une longue rencontre-débat avec quelques membres de la communauté française résidant en Tunisie.

Béji Caïd Essebsi ne voulait pas froisser le président Hollande qui n’avait pas encore annoncé sa décision de ne pas se représenter. Il a chargé son fils Hafedh Caid Essebsi en sa qualité de premier dirigeant de Nidaa Tounes, de rencontrer Macron au salon d’honneur de l’aéroport Tunis-Carthage à son départ de Tunis !

Or, ceux qui connaissent les rouages de la politique française savent que Macron est le poulain de Hollande et c'est lui qui l'a lancé dans la course pour barrer la route aux autres prétendants du parti socialiste dont notamment son Premier ministre à l’époque Manuel Valls.

Les Algériens, eux, le savent. Ils lui ont déroulé le tapis rouge et l’ont accueilli à bras ouverts. Il a été reçu, notamment,  par le chef du gouvernement algérien Abdelamalek Sallel et le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. Même si à ce moment là, il avait déjà annoncé sa candidature.

Idem pour les Libanais puisqu’il a eu lors de son passage à Beyrouth des rencontres avec les plus hautes autorités de ce pays, dont le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri et même le patriarche de l'Eglise maronite  le cardinal Sfeir …

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