Six ministres du parti « Al Joumhouri » dans le gouvernement Habib Essid

Six ministres du parti « Al Joumhouri » dans le gouvernement Habib Essid

Le gouvernement Habib Essid compte dans ses rangs sept ministres, anciens transfuges du parti Al Joumhouri contre un seul membre fondateur de Nidaa Tounes.

Le 9 avril 2012, plusieurs  partis se réclamant de la faille centriste ont fusionné pour créer ce qui est devenu le Parti Républicain(Al Joumhouri). Il s’agit de l’ancien Parti démocrate progressiste (PDP, fondé par Ahmed Néjib Chebbi, Afek Tounes de Yassine Brahim et d’autres partis comme Al Irada, Al Karama, le Mouvement Bledi, le Parti de la démocratie et de la justice sociale ainsi qu’un certain nombre de personnalités indépendantes. Mais le mariage n’a pas trop duré et une année après,  Al Joumhouri s’est effrité. Et si Yassine Brahim a ressuscité son parti Afek Tounes, plusieurs autres personnalités ont quitté Al Joumhouri  pour rejoindre le mouvement de Nidaa Tounes, créé par Béji Caid Essbsi et onze autres fondateurs dont notamment, Mohsen Marzouk, Taieb Baccouche, Lazhar Akremi, Boujemaa Remili et Ridha Belhaj. 

Par calcul politique ou opportunisme, ces personnalités  emmenées par Said Aydi, ancien ministre dans les gouvernements de transition de Mohamed Ghannouchi et Béji caid Essebsi, ont été aussitôt, intégrées dans le bureau exécutif de Nidaa Tounes et propulsées au devant de la scène politique nationale pour défendre les thèses de leur nouveau parti.

Aydi le meneur, a été désignée tête de liste de Nidaa Tounes dans la circonscription de Tunis II, lors des législatives d’octobre 2014.  Elu avec quatre autres de ses colistiers, il avait candidaté au poste de chef de gouvernement et à défaut, à un ministère important. Il a obtenu la santé. Les autres, dont certains n’ont rejoint le parti que tardivement, en 2014, soit  quelques mois avant le scrutin législatif, ont été récompensés pour « leur fidélité » par un poste dans le gouvernement Essid ou à la présidence de la République.

Ainsi, Youssef Chahed a été nommé secrétaire d’état auprès du ministre de l’équipement et de l’habitat avant de prendre la tête du nouveau ministère des collectivités locales lors du dernier remaniement. Juste récompense après avoir présidée  la fameuse commission des13 chargée par Béji Caid Essebsi de résoudre la crise de Nidaa Tounes. Son camarade Selim Azzabi a été nommé conseiller principal auprès du président de la République et il vient de remplacer Ridha Belhaj à la direction du cabinet présidentiel avec le tire de minsitre. Néji Jalloul, un autre transfuge d’Al Joumhouri et qui n’a pas figuré dans la première liste de Habib Essid a été nommé à la tête de l’un des ministères clés, celui de l’éducation.

Quant à Yassine Brahim et les membres de son parti Afek Tounes, ils ont intégré la coalition gouvernementale formée de quatre partis. Ainsi, Yassine Brahim a hérité d’un super ministère, celui de l’investissement, du développement et de la coopération internationale, alors que ses deux camarades Samira Meraii et Noomane Fehri ont été nommés respectivement,  ministre de la femme, de la famille et de l’enfance et ministre de l’économie numérique. En tout, sept anciens du parti Al Joumhouri sont membres du gouvernement de Habib Essid, lequel gouvernement ne compte qu’un seul membre parmi les fondateurs de Nidaa Tounes, Selma Elloumi Rekik ministre du tourisme. Taieb Baccouche, le candidat naturel au poset de chef de gouvernement, a été éjecté sans ménagements du ministère des affaires étrangères alors que Lazhar Akremi a démissionné du strapontin qu’il occupait auprès de Habib Essid.

 

 

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