Surpris, Nabil Baffoun nie toute pression et appelle Sarsar à revenir sur sa démission

Surpris, Nabil Baffoun nie toute pression et appelle Sarsar à revenir sur sa démission

 

Le membre de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), Nabil Bafoun s’est dit fortement étonné de la décision de démission de Chafik Sarsar de la présidence de l’ISIE, lors de son passage, aujourd’hui mardi 9 mai 2017 à l’émission de Midi Show sur les ondes de la Radio Mosaïque Fm.
M. Baffoun, qui a juré ne pas connaître avec certitude les raisons de cette démission, assure que les membres du Conseil de l’Instance étaient en réunion, hier lundi 8 mai jusqu’après 17 heures, et que rien ne laissait entrevoir une pareille décision de la part de M. Sarsar.
« Il est vrai que Chafik Sarsar a évoqué deux réunions date du 2 février et du 10 avril 2017 marquant la venue des trois nouveaux membres élus et le vote pour la fin du détachement de certains directeurs administratifs au sein de l’ISIE, ce qui était contraire à l’avis de M. Sarsar et des deux autres démissionnaires ».
Après avoir relaté les péripéties concernant le directeur exécutif de l’Instance et la fin du détachement des autres directeurs, Nabil Baffoun, écarte toute possibilité de pressions exercées par quiconque dans le sens où M. Sarsar a prouvé par le passé, notamment en 2014, qu’il était un homme indépendant et intègre qui rejette toute ingérence et, encore moins, des pressions.
M. Baffoun lance un appel à Chafik Sarsar pour qu’il revienne sur sa décision et que les autres membres sont disposés à réviser les mesures prises à propos du directeur exécutif et des autres directeurs détachés.
Et au cas où il maintient sa décision de démission, Chafik Sarsar est appelé, selon Nabil Baffoun, de dire toute la vérité et d’informer l’opinion publique des véritables motifs de sa démission afin de mettre un terme, entre autres, aux hypothèses et aux interprétations avancées par les uns et les autres.
D’autre part, il est à souligner que toutes les réactions sont à la stupeur et l’incompréhension d’une décision aussi grave et qui pourrait compromettre le processus des prochaines élections législatives. C’est le cas, notamment, de la présidence de la République par le biais de la conseillère, Saïda Garrach, de la présidence du gouvernement par le biais de Mehdi Ben Gharbia et du parti d’Ennahdha.
D’autres réactions sont attendues de la part des partis politiques et des organisations nationales au vue de la gravité de la décision et du poids du président de cette instance qu’est l’ISIE, considérée, à juste titre, comme étant un des principaux piliers du processus démocratique et de sa fiabilité.

Noureddine HLAOUI

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