Tunisie: La confirmation, la déception et la bonne surprise!

Tunisie: La confirmation, la déception et la bonne surprise!

Il s'agit d'une analyse personnelle du comportement des trois acteurs principaux du paysage politique tunisien, en l'occurrence le gouvernement, l'opposition et la Société Civile.

La confirmation

Elle nous vient de ce gouvernement composé d'Ennahdha et ses deux alliés (plutôt sous-produits Etakatol et CPR) et dont l'incompétence n'a d'égale que la mauvaise foi.

L'incompétence de ce gouvernement était attendue du moment que plusieurs de ses membres n'avaient pour seule légitimité qu'un long séjour pénitencier. Quel esprit rationnel pourrait penser qu'un séjour en prison puisse former un bon dirigeant,en l'absence de toute compétence? D'ailleurs il serait difficile de pouvoir citer des actions positives à mettre à l'actif de ce gouvernement, depuis sa prise de fonction!

Quant à la mauvaise foi, elle est simplement morbide: Ennahdha se comporte à mon humble avis comme une pieuvre qui cherche à étouffer la société tunisienne en tolérant la violence des Salafistes et en usant même parait-il de la violence à travers ses milices  et en multipliant les nominations partisanes au sein de l'administration; sans oublier la tentative de commettre un véritable hold-up sur les caisses de l'Etat!

La déception

Elle nous vient de l'opposition, composée de partis divisés et fissurés, menée par de "vieux" dirigeants, dont l'égo surdimentionné et l'esprit rabougri ne leur permettent pas de comprendre  qu'il est temps pour eux de passer la main à de jeunes cadres. Cette opposition, peu crédible, est incapable de constituer une véritable alternative à la médiocre Troïka au pouvoir.Elle offre au peuple tunisien une piteuse image à travers des gesticulations burlesques, des hurlements hystériques et des communiqués pathétiques!

La bonne surprise

Nous la devons à la société civile.Mal encadrée (mis à part l'UGTT), composée de femmes, d'hommes, de jeunes et de moins jeunes, désireux de sortir le pays de l'ornière danslaquelle il se trouve; elle se démène courageusement pour sauvegarder ses acquis fraîchement obtenus, notamment ses libertés. Omniprésente, elle constitue un véritable contrepoids à la tentative d'hégémonie de la part du gouvernement de la Troïka; ainsi qu'à ses velléités liberticides. Ni les menaces, ni les actes de violence ne semblent altérer le moral des membres qui la composent.

C'est de cette société civile que viendra la lumière, pour peu que des dirigeants sincères, honnêtes et animés d'un esprit patriotique assument la responsabilité de l'encadrer.

Moez Ben Salem