Tunisie: le mouvement Ennahda se veut rassurant et reconnaît son erreur de 1991

Tunisie: le mouvement Ennahda se veut rassurant et reconnaît son erreur de 1991

La légende de l'ancien Président Ben Ali, qui était présenté comme un rempart contre l'intégrisme, était née en 1991 et a permis

à "l'homme du changement" de consolider sa position au pouvoir pour devenir celui qui incarnait la lutte contre le terrorisme organisé, mené sous le couvert de la religion.

nous pouvons considérer que la date symbolique de cette politique demeure février 1991. En effet, nul doute que l'opération de Bab Souika a offert une occasion à Ben Ali de radicaliser et justifier la criminalisation d'Ennahda.

A cette époque des groupes d'étudiants appartenant au Mouvement Ennahda, ont commis de façon délibérée et organisée une série d'actes de violence grave, comme l'incendie d'institution éducatives et ce dans le cadre d'une confrontation globale avec le régime.

Le 18 février 1991, ils attaquaient un bâtiment du parti RCD à Bab Souika, dès lors, Ennahda est identifiée comme l'ennemi de la démocratie  plusieurs de ses membres ayant était arrêtés, jugés et condamnés et enfin le mouvement totalement interdit.

Lors d'une rencontre du mouvement Ennahda, lundi 7 janvier 2011, avec la presse tunisienne, les responsables semblent chercher à faire peau neuve en adoptant un discours rassurant.

En effet, les représentants du mouvement n'ont pas hésité à reconnaître leurs responsabilités dans les événements de Bab Souika, précisant qu'il s'agissait d'erreurs individuelles commises par certains jeunes du Mouvement qui étaient victimes de répression, faute de l'absence des leaders, contraints à l'exil ou emprisonnés.

Par ailleurs, dans son intervention, M. Rached Ghannouchi, leader du Mouvement Ennahdha a affirmé que la première mission du Mouvement consisterait à contribuer à traduire les objectifs de la révolution tunisienne du 14 janvier 2011 en termes de justice et de liberté dans le vécu quotidien de tous les Tunisiens, sans exclusion.

D'un autre côté, plusieurs membres du Mouvement ont réaffirmé dans leurs interventions la position de principe concernant le respect des droits de la femme et du Code du Statut Personnel (CSP), qui s'inscrit dans le cadre de l'Ijtihad, d'autant plus que sa première mouture a été élaboré par une élite de cheikhs d'Ezzitouna.

 

 


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