Une commission du PE appelle conditionner l’aide à la Tunisie à la mise en œuvre de mesures et d’actions.

Une commission du PE appelle conditionner l’aide à la Tunisie à la mise en œuvre de mesures et d’actions.

La sous-commission des droits de l’homme du Parlement Européen a discuté, mardi, des récents développements en Tunisie, suite à l’adoption par le Parlement européen d’une résolution sur les attaques contre la liberté d’expression et d’association et les syndicats dans le pays, ainsi que l’échange de vues du Conseil des affaires étrangères sur la Tunisie en date du 20 mars.

Au cours de la réunion les participants ont décrit en détail la « situation désastreuse en Tunisie, où la société civile est massivement menacée et où les libertés fondamentales sont sévèrement restreintes ». Les députés ont exprimé de sérieux doutes quant à la stratégie de l’UE à l’égard du pays et ont souligné qu’il était temps que l’UE réagisse de manière appropriée à l’effondrement de la démocratie tunisienne. Dans le contexte du partenariat entre la Tunisie et l’UE ancré dans les principes de démocratie, de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme, les députés ont appelé le Conseil et la Commission à conditionner l’aide de l’UE à la mise en œuvre d’une série de mesures et d’actions.

Le président de la sous-commission des droits de l’homme, Udo Bullmann (Social-Démocrate, Allemagne) a déclaré : « Nous attendons des autorités tunisiennes qu’elles libèrent immédiatement tous les détenus politiques, les militants de la société civile, les journalistes, les magistrats et les syndicalistes, qu’elles mettent fin au harcèlement des voix de l’opposition, qu’elles abrogent sans délai le décret n°54 du 13 septembre 2022 qui vise à supprimer la liberté d’expression et à instiller la peur dans la population, et qu’elles procèdent à l’établissement d’un dialogue national sérieux et inclusif avec la société civile et les acteurs politiques afin de convenir d’une issue à la crise politique, économique et sociale actuelle. Cette approche devrait permettre aux autorités de rendre compte de leurs actions, qui vont à l’encontre de l’engagement commun en faveur de la démocratie et des droits de l’homme sur lequel se fondent les relations entre l’UE et la Tunisie », a-t-il souligné, cité par la publication online « European Interest ».

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