Visite stratégique du président français Emmanuel Macron en Algérie

Visite stratégique du président français Emmanuel Macron en Algérie

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi en Algérie pour une visite de trois jours, destinée à "refonder" les relations bilatérales, et qui, pour Alger, marque une reconnaissance de son importance stratégique dans la région.

L'avion du chef de l'Etat, qui est accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, a atterri vers 15H30 (14H30 GMT).

Il a été accueilli par son homologue, Abdelmadjid Tebboune. Les deux hommes se sont fait l'accolade avant d'écouter les hymnes nationaux joués par une fanfare militaire puis de s'entretenir brièvement dans un salon de l'aéroport.

Les deux dirigeants sont ensuite allés déposer une gerbe et observer une minute de silence au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France.

Le cortège, au milieu de rues pavoisées avec des drapeaux algériens et français, est ensuite arrivé à la présidence où ils auront un entretien en tête-à-tête, suivi d'une déclaration aux médias et d'un dîner au Palais du peuple.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962. Mais le président français s'est dit avant tout déterminé à l'orienter vers "la jeunesse et l'avenir".

Côté algérien, la venue de M. Macron a été saluée comme marquant la volonté "d'impulser une vision nouvelle basée sur un traitement d'égal à égal et l'équilibre des intérêts", selon l'agence officielle APS.

Le choix de M. Macron d'effectuer ce voyage au début de son deuxième quinquennat correspond aussi, selon Alger, à "une reconnaissance du rôle axial de l'Algérie dans la région" et à un "retour en force de la diplomatie algérienne sur la scène internationale".

"Eu égard au risque d'instabilité au Maghreb, aux conflits au Sahel et à la guerre en Ukraine, l'amélioration des rapports entre la France et l'Algérie s'impose comme une nécessité politique", analyse le politologue algérien Mansour Kedidir.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

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