Affaire de l’université de Tunis : réaction du ministère de l’enseignement supérieur

Affaire de l’université de Tunis : réaction du ministère de l’enseignement supérieur

 

Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique s’est dit « ahuri qu'une affaire pédagogique ait pris un tournant judiciaire ».

Il a également exprimé sa « stupéfaction » face à l’attitude de certaines parties qui ont dénoncé son « mutisme » dans l’affaire de l’Université de Tunis, peut-on lire dans un communiqué.

Il s’agit, ajoute la même source, du Président de l’Université de Tunis, Hmaied Ben Aziza, le Directeur Général de l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis (ESSECT), Sofien Ghali et de son secrétaire général, Soltan Trabelsi.

Ces trois responsables ont été convoqués au poste de police d’El Gorjani pour être entendus au sujet d’une action en justice intentée à leur encontre, par une enseignante de l’ESSECT qui a remis en cause la légalité d’un examen passé, l’année dernière, par un étudiant de la 1ère année Licence appliquée en économie.

Apportant ses précisions, le ministère a indiqué que depuis l’éclatement de cette affaire, il a sciemment omis de publier des communiqués car, selon lui, « ces conflits sont purement internes et doivent être réglés au sein même de l’institution. »

« L’objectif était de préserver la réputation des différentes parties concernées qui, jusque-là, sont exempt de toute accusation, vu qu’aucune charge n’a été retenue contre eux », a-t-il indiqué.

« Ces responsables n’ont commis aucune erreur flagrante qui nécessite une poursuite judiciaire ou sanction disciplinaire », peut-on encore lire dans le communiqué.

Jusqu’au mois de Mars 2017, le ministère avait reçu de nombreuses correspondances adressées par trois enseignants qui ont dénoncé différentes formes de dépassements commis par l’administration de l’école.

Dés lors, la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur a contacté le Président de l’Université de Tunis qui lui a remis tout le dossier.

C’est alors qu’après avoir mené une enquête, le ministère a estimé que cette affaire ne méritait pas de prendre des mesures disciplinaires.

D’autre part, le ministère a formellement nié avoir pris connaissance du tournant judiciaire qu’a pris cette affaire et qu’il avait contacté le Président de l’Université de Tunis afin d’avoir plus précisions sur cette convocation.
Le ministère ajoute, cependant, qu’après vérification, il s’est avéré que la plainte déposée en juin 2017 contre le Président et les deux hauts responsables de l’Université porte sur une affaire de menace et de falsification, lit-on de même source.

Le ministère a souligné qu’il avait proposé au Président de l’Université de Tunis de trouver une solution à l’amiable avec les plaignants, afin d’arrêter les poursuites.

Il a ajouté qu’il a accepté la requête du Président de cet établissement de désigner un avocat pour suivre cette affaire.

Le Président de l’Université de Tunis, Hmaied Ben Aziza, le Directeur Général de l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis (ESSECT), Sofien Ghali et son secrétaire général, Soltan Trabelsi avaient organisé, ce matin, une conférence de presse pour revenir sur les circonstances de cette affaire.

TAP

 

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