Algérie : Tebboune un nouveau président de 74 ans

Algérie : Tebboune un nouveau président de 74 ans

Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune a remporté l’élection  Présidentielle Algérienne du 12 décembre avec près de cinq millions des voix exprimées, soit un score de 58,15%, selon les résultats préliminaires dévoilés vendredi par l'Autorité algérienne indépendante des élections (ANIE).

Un total de 4.945.116 des voix exprimées étaient en faveur du candidat Abdelmadjid Tebboune, a précisé le président de l'ANIE, Mohamed Charfi lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats préliminaires des élections présidentielles qui ont vu un taux global de participation de 39,83%.

Tebboune est suivi par le candidat du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, avec 1.477.735 des voix exprimées, soit un taux de 17,38%, et du candidat du parti Talaie el houriyate, Ali Benflis, avec 8.969.934 des voix exprimés, soit un taux de 10,55 %.

Le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, a remporté quant à lui un taux de 7,26%, ce qui représente 617.753 des voix exprimées, alors que le candidat du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, arrive à la dernière place avec 566.808 des voix exprimées, soit un taux de 6,66%.

Par ailleurs, M. Charfi a indiqué qu'après la fermeture des bureaux de vote et l'opération de dépouillement, il a été enregistré 8.504.346 voix exprimées, 1.243.458 bulletins annulés et 11.588 voix en litige.

Il est à préciser que le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, élu jeudi président de la République avec 58,15 % des suffrages exprimés, est un homme d'Etat, ancien premier ministre et plusieurs fois ministres et walis.

M. Tebboune qui a brigué la magistrature suprême en tant que candidat indépendant, est né le 17 novembre 1945 à Mechria, dans la wilaya de Naâma.

Diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA), spécialité économie et finances (1965-1969), il a occupé les postes de ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, chargé des collectivités locales (1991-1992), ministre de la Culture (1999), ministre des Collectivités locales (2000-2001) et ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme (2001-2002).

En 2012, M. Tebboune retrouve le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, élargi en 2013 à la Ville.

Avant sa nomination au poste de Premier ministre en mai 2017, il a assuré l'intérim du ministère du Commerce suite à l'absence prolongée pour maladie du défunt Bakhti Belaib.

M. Tebboune a occupé, auparavant, les postes de secrétaire général des wilayas de Djelfa, Adrar, Batna et M'sila et wali d'Adrar, Tiaret et Tizi-Ouzou.

Il s'était engagé, lors de la campagne électorale, à "tout entreprendre" pour "réaliser les attentes et les aspirations légitimes portées par le Hirak du 22 février", présentant "54 engagements" pour "l'instauration d'une nouvelle République".

Dans son projet présidentiel, il a promis d'engager une nouvelle politique de développement, préconisant un "nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance".

Il a promis également d'"ériger l'accès au logement en priorité absolue" et d'œuvrer pour "la préservation du système de sécurité sociale et de retraite" ainsi que pour "garantir à tous les citoyens un accès facile à des soins de santé performants".

En matière d'emploi, il s'est engagé à réduire le taux de chômage, notamment chez les jeunes et les femmes.

M. Tebboune compte également "réviser" les objectifs et les "missions classiques" de la diplomatie algérienne, en prônant une "diplomatie économique offensive" et une "diplomatie culturelle et cultuelle", tout en impliquant "pleinement" la diaspora dans le renouveau national.

Dans une déclaration à la presse nationale et étrangère, à l'issue de l'accomplissement de son devoir électoral, le président élu a réaffirmé que cette échéance électorale constituait "une opportunité pour l'instauration d'une nouvelle République dont les jeunes seront les piliers", promettant de "débarrasser cette nouvelle République des corrompus et de la corruption".

D’après Algérie Presse Service

 

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