Arrêt de la production d’OMV: Des pertes de plus de 3,5 millions de dinars

Arrêt de la production d’OMV: Des pertes de plus de 3,5 millions de dinars

 

Depuis la révolution, l’activité des sociétés de prospection et d'exploitation énergétique en Tunisie a connu de nombreux épisodes douloureux, qui ont abouti à maintes reprises à l’arrêt de leur production à cause des revendications sociales.

Dans un pays où l’Etat peine à imposer son autorité et refuse d’appliquer la loi, le blocage de la production est devenu le meilleur moyen pour tout protestataire, afin de faire pression sur les autorités pour obtenir ses revendications.

Face à ces tensions sociales incroyables et aux pertes colossales subies à cause des arrêts répétés de leur production, de nombreuses compagnies étrangères ont préféré quitter la Tunisie, à l’instar de British Gaz, STORM, Petrofac et Medco Energi….

La compagnie pétrolière autrichienne OMV a, pour sa part, réduit considérablement ses investissements dans notre pays en  cédant sa filiale tunisienne à Panoro Energy et en vendant ses parts dans le champ d’Ashtart à Perenco.

En concentrant ses activités en Tunisie sur le fleuron de ses projets  dans notre pays, à savoir celui du Gaz du sud Tunisien, cette compagnie a semble-t-il espéré maximiser sa rentabilité.

Néanmoins, ses problèmes avec les revendications sociales et les blocages  n’ont pas été résolus, puisqu’à peine entrés en exploitation, ses champs gaziers de Nawara et pétrolier d’El Waha à Tataouine, ont été paralysés par une grève de trois jours qui dure depuis le mercredi.

Cette grève a été décidée par la fédération générale du pétrole et des produits chimiques, qui proteste contre le licenciement économique de 23 cadres et agents permanents et contractuels de façon arbitraire et qui conteste l’absence du Général Manager de la compagnie dans la séance de conciliation tenue au siège de l’inspection générale du travail.

Les syndicats exigent la réintégration des travailleurs licenciés, l’arrêt des déductions des salaires des cadres et agents effectuées sans les consulter, ainsi que le départ du directeur général Wilhelm Sackmaier qui est devenu, selon eux, la source des tensions…

Entretemps, cet arrêt de la production cause plus de 1,2 millions de dinars de pertes  par jour.

Les pertes dues à l’arrêt de production durant ces trois jours vont dépasser les 3,5 millions de dinars dont la moitié aurait dû revenir à l’Etat tunisien, puisque l’ETAP (Entreprise tunisienne d’activité pétrolière) possède quelque 50% du capital de la société.

K.B.M.

Votre commentaire