Aujourd'hui, vote de confiance au gouvernement : comment se présente la situation ?

Aujourd'hui, vote de confiance au gouvernement : comment se présente la situation ?

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) tient, ce mercredi 26 février 2020 à partir de 9h30, une séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement proposé par Elyes Fakhfakh. Composé de 32 membres dont deux ministres d’état et deux secrétaires d’état, ce gouvernement devra obtenir la majorité absolue des voix de l’ensemble de députés, soit au moins 109 sur 217. Fakhfakh avait déclaré qu’il espérait obtenir au moins 160 voix. Il comptait sur l’apport d’une dizaine de partis. Mais il a dû, à son corps défendant, revoir ses estimations à la baisse. Seulement cinq groupes parlementaires qui sont représentés au sein du gouvernement sont prêts à voter pour son équipe. Il s’agit d’Ennahdna, du Courant démocrate, du mouvement Achaab, du groupe de la réforme et de Tahya Tounes dont les présidents ont signé, dans la soirée du lundi 24 février à Dar Dhiafa à Carthage, le « Document contractuel » relatif au plan d’action gouvernemental.

Le mouvement Ennahdha a annoncé, mardi soir, qu’il va voter en faveur du gouvernement Fakhfakh, expliquant la décision de son bureau exécutif par « la volonté de préserver la stabilité nationale et gouvernementale, malgré les réticences liées à l’absence d’un gouvernement d’Union nationale ».

De leur côté, le Courant démocrate, le mouvement Achaab et Tahya Tounes, voteront pour Fakhfakh et son équipe. Alors que le groupe de la Réforme présidé par Hassouna Nasfi est divisé. Mashrou Tounes avec trois députés et Afek Tounes qui compte deux parlementaires, ont déclaré ne pas cautionner ce gouvernement.

C’est pourquoi Fakhfakh a rencontré le président de Qalb Tounes Nabil Karoui puis de représentants du groupe Al Karama, Seifeddine Makhlouf et Rached Khiari  pour tenter de les convaincre de voter  pour son gouvernement, ou du moins lui prêter quelques voix en cas de besoin.

Le conseil national de Qalb Tounes a décidé au cours de sa réunion tenue hier de ne pas accorder sa confiance au gouvernement Fakhfakh. Toutefois, pour éviter toute mauvaise surprise il pourrait prêter quelque voix au gouvernement Fakhfakh.

Dans ce magma, seul le Parti destourien libre a annoncé dès le début de consultations sa décision de rester dans l’opposition.

Le gouvernement va, sauf grande surprise, obtenir la confiance. Si les groupes formant la ceinture sont mobilisés, il pourra obtenir quelque 120 voix. Comme il pourrait compter sur l’apport des députés indépendants et des non-inscrits ainsi que sur quelques voix dissidentes.

 

 

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