Avec le seuil de 5%, plus de 30 députés ne seraient pas élus en 2014

La Commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales au parlement a voté jeudi en faveur de l’augmentation du quotient électoral à 5% minimum au lieu de 3%. C’était au cours de sa réunion jeudi, pour le vote des deux projets, le premier de loi amendant et complétant la loi organique n° 2014-16 du 26 mai 2014 relative aux élections et référendums et le deuxième relatif au découpage des circonscriptions électorales.

Ce seuil minimum va déterminer les résultats des prochaines élections, réduire considérablement le nombre de partis qui seront représentés au sein de l’Assemblée de représentants du peuple qui comptent, aujourd’hui, une vingtaine dont huit ont un seul député.

Selon certains critiques, son adoption va favoriser les grands partis et léser les petits et moyens.

Si cette formule était appliquée au cours des législatives d’octobre 2014, au moins 33 députés ne seraient pas élus dont dix du Front populaire, cinq de l’UPL, cinq d’Afek Tounes, trois du courant Al Mahabba, trois du Courant démocrate, trois d’Al Moubadara…Ce qui aurait profité à Nidaa Tounes et Ennahdha.

Pour avoir une idée sur les répercussions d’une telle décision, voici un tableau qui présente la liste des députés qui auraient pu être écartés du parlement si le seuil minimum était adopté en 2014.