BCE : « si les Nidaistes ne sont pas contents de mon fils, ils n’ont qu’à le renvoyer»

BCE : « si les Nidaistes ne sont pas contents de mon fils, ils n’ont qu’à le renvoyer»

Dans une interview accordée au journal «Le monde» publiée dans son édition papier du mardi 19 décembre 2017, le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, a exclu son intention de toucher à la Constituion, à moins que « d’autres s’y attellent ». Il a rappelé que les systèmes hybrides (mi- présidentiel, mi- parlementaire) « ne fonctionnent jamais très bien ». «Je suis » a-t-il souligné, « responsable du respect de la Constitution. Nous devons continuer à l’appliquer et je n’ai pas l’intention d’entamer un processus de révision sauf si d’autres s’y attellent». 
«Personnellement, je suis pour un système présidentiel bien contrôlé pour éviter la dérive présidentielle que nous avons connue sous Ben Ali et Bourguiba», a-t-il encore relevé.

A une question sur une possible nouvelle candidature en 2019,  Béji Caid Essebsi a répondu : «Quand je me suis présenté en 2014, j’avais 88 ans, et à la fin de mon mandat, j’en aurai 93. Je suis quelqu’un de sérieux. Mes obligations vont jusqu’en 2019, et l’avenir est à Dieu».

Interrogé sur le début d’une «dérive dynastique» au sein du parti Nidaa Tounès, en allusion à la direction du parti détenue par son fils, le président de la République a affirmé que son fils « n’a pas hérité du parti mais a plutôt été désigné par un congrès à Sousse ». 
«Si les responsables de Nidaa Tounès ne sont pas contents de lui, ils n’ont qu’à le renvoyer», a-t-il martelé.

A la question de savoir si son allié Ennahdha accepterait les réformes en faveur de l’égalité femmes-hommes, Caïd Essebsi a précisé qu’il a créé « une commission qui va préparer les textes appropriés». Il a ajouté «Pour le moment, Ennahdha n’a rien dit, mais je ne pense pas qu’ils y voient un inconvénient majeur. La Constitution de 2014 pose les bases d’un Etat civil, pas religieux ». 

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