"Beaucoup de bruit pour rien"

"Beaucoup de bruit pour rien"

Ainsi a intitulé William Shakespeare l'une de ses pièces de théâtre. Comme le 4ème art, La politique est aussi faite de scénarios, de scénographie et de différents éléments constitutifs d'une vraie dramaturgie.

 Les USA, pays des libertés, de la démocratie et des droits de l'Homme n'échappe pas à la règle. Bien au contraire, elle est souvent l'auteur de mélodrames qui ont rendu le monde, par moments, invivable. La démocratie aux USA est aussi un leurre, sans plus. Le président élu, officiellement parvenu au poste grâce aux élections, est l'élu de Sion, en réalité....

Tout le monde le sait, mais on préfère croire au leurre républicain. C'est bon pour le moral. Le dernier président américain, richissime homme d'affaires, ne cesse de se donner en spectacle. "Il fait ce qu'il dit" d'après les dires, seulement faut il préciser qu'il ne fait que ce qu'il veut et ce qui plaît pour plaire. Faire de la comédie pour séduire est sa manière de faire de la politique.

Se faire élire est tout ce qui compte. Seuls les américains et les sionistes comptent pour lui. Le reste est du pipo...

 En anglais, "trump" dérive du vieux français et veut dire créateur de trompettes En allemand, cela veut dire tambour et c'est l'origine du nom de Trump. Comme le président Trump est d'origine germanique, il porte bien son nom. Il lui va comme un gant. Vu la "résonnance" germanique de son nom, Trump, en percutant avec des heurtoirs sur ses tambours, arrive à faire entendre ses propos et à semer le trouble-fête par un comportement surprenant et des déclarations provocantes. La Trumperie serait donc de ne jamais cesser de faire du bruit pour se faire entendre, de produire du brouhaha pour servir de camouflet et de faire vibrer les tambours auditifs de ses auditeurs et interlocuteurs, publics soient ils ou politiques.

Abir Moussi, visiblement, s'en est inspirée. Elle a même fait mieux. Elle a opté pour les deux origines du sens étymologique du terme, l'allemande et l'anglaise. Non seulement, elle se fait entendre tombour battant mais produit des casseroles de trompettes pour sa galerie. Des "instruments " à vent qui, faute de sonner juste, servent à vendre du vent à des citoyens instrumentalisés, dans ce cas de figure. Son public gagne en épaisseur et à chacun ses motivations. Certains aspirent à recourber l'échine pour retrouver leurs privilèges de "hors la loi" d'antan. Les autres voient en elle la "lionne" qui va dévorer les islamistes. En attendant, chaque fois qu'elle monte dans les sondages ils jubilent comme des "imbéciles heureux".

Loin de moi l'idée de vouloir insulter les gens mais c'est juste pour rappeler que c'est ainsi que les a exploités le défunt Beji Caied Essesbi.

Nébil Karoui a fait de même et maintenant Abir Moussi prend le relais. Leurrés, croyant courir derrière une musique, ils courent derrière un sarcasme! Le mouvement Ennahdha, ennemi juré de Abir and Co, est contrairement aux partis despotiques au pouvoir de "la république de l'indépendance", s'est maintenu en-tête du peloton politique de manière démocratique, à l'issue d'élections.

Ce parti, "à la peau dure", résistant et endurant malgré les multiples heurs diverses et variées, connaît depuis la défaite électorale de maitre Abdelfattah Mourou un schisme. Les différents entre les courants de la discorde ont été enclenchés, en réalité, lors du dernier congrès du parti. Paradoxalement, pour un parti accusé d'autocratie, la problématique à résoudre se rapporte à la démocratie au sein du parti et les modalités de succession.

Il faut attendre son prochain congrès pour voir clair et mieux comprendre les tenants et les aboutissements. Or, ce qu'on reproche à Abir Moussi est justement son approche autocratique dans la direction de son parti et de son discours à telle enseigne qu'on pense que c'est ainsi qu'elle gouvernera le pays au cas où elle gagnerait le pouvoir !

Les cancres de la République: La Tunisie, dite républicaine, a connu des présidents aux caractéristiques différentes. On est passé du maniaco dépressif, au mafieux, au navet, à l'excité, au psycho rigide. Faut-il s'étonner que le peuple soit autant frustré? Faut-il s'étonner de constater les dégâts de politiques tellement dissonantes pour un si petit pays? La constituante constituée en 1957, avait à l'origine pour mission de concevoir la constitution d'une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et représentative à l'instar de l'Angleterre, l'Espagne, la Belgique, la Suède et le Danemark. Seulement, une fois la constituante constituée, on peut toujours lui courir après! Bourguiba, imbus de sa personne, populaire et pris pour un leader, à l'époque premier ministre du beylicat, a sauté sur l'occasion pour faire un "coup d'État constitutionnel" et proclamé la république. Avec ce changement de régime, les tunisiens ont cru en des lendemains meilleurs, en vain.  

30 ans après, Ben Ali, à l'époque premier ministre de la république, a fait de même et promis un vrai changement, un renouveau. Les tunisiens, encore une fois, y ont cru, en vain.

23 ans après, les tunisiens se sont soulevés et ont cru faire une révolution pour vivre des lendemains meilleurs, en vain. Se proclamant héritière de Bourguiba et avocate du bourguibisme et de "la république de l'Indépendance", Abir Moussi ne cesse de tromper sa trompe dans un discours républicain croyant ainsi se donner le beau rôle et battre la mesure, avec un tempo imposé, d'une musique attractive. Ce qu'elle ignore c'est qu'elle n'a nullement la trempe, ni la virtuosité et encore moins la grandeur des immortels.... Son public, ensorcelés par le chant de leur sirène, trouve en ses logorrhées le "bon son de cloche." Pourtant les "mélomanes avertis " la trouvent plutôt cacophonique que lyrique, tellement stridente! Les jugements sont ainsi diamétralement opposés. Les goûts indiscutablement différents. Les aspirations à géométrie variable. Par conséquent, le pays subit une syncope et l'arythmie bat son plein. Une réanimation s'impose, seulement, toujours faut il trouver le bon médecin, fiable et proactif. Là est toute la question et c'est là où réside la solution. Alors que la musique est passée à l'atonalité pour donner plus de libertés aux compositeurs et plus de couleurs et de variétés aux discours musicaux, Abir Moussi, en retard d'une longueur au moins, continue à courir derrière une musique qui n'en est plus une, car inusitée.

 Pour gagner le pouvoir, Abir Moussi croit bien faire de procéder par "trumperie" pour impressionner et gagner. Elle croit trouver le bon tempo d'une compagne électorale précipitamment entamée. Avec des électeurs qui ne peuvent discerner les torchons des serviettes, son ambition est légitimée.

Politiquement et légalement, c'est son droit le plus absolu tant que le blanchiment politique perdure! Abir Moussi a aussi des "adeptes" qui croient en sa capacité à sentir le bon timing pour saisir l'occasion de "la grande discorde" Nahdhaoui et achever le "maudit parti", comme ils disent. Or, "il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir abattu". Encore une histoire de peau... dure! Pour faire preuve de discernement, reconnaître la bonne musique et le vrai lyrisme, il faut être doté au moins d'une oreille musicale, voire d'une oreille absolue. C'est normal. Or, ce qui n'est pas normal est de prétendre détenir la vérité. C'est même un mensonge car tout le monde le sait, la vérité est relative, comme la justesse en musique d'ailleurs. En fait, L'arrogance et la prétention sont l'outil des trumpeurs trompeurs en qui les trumpistes croient. Ceci explique celà et ainsi est perpétrée la tromperie, sous les fanfaronnades des trompettes et des battements assourdissants des tambours d'une république présumée, en qui la population ne croit plus. En fait, on a achevé le beylicat, volé les bijoux de la couronne et spolié le pays pour s'exposer à une pathologie morbide, de surcroît incurable et chronique, pire que le Covid, le cancer, le SIDA et l'hépatite réunis: La piovra de la république.

Ainsi, la République s'est avérée un leurre dans un pays où le pouvoir sert d'appât et dessert le pauvre peuple. Un pays où les présidents ne se trompent jamais. Ils sont trompés. Les sujets soit disant citoyens aussi...!

Ainsi, depuis la proclamation de la république et chaque fois que le peuple grogne, les chefs de l'État apparaissent pour prétendre, dans le déni total, qu'on les a trompés. Et c'est ainsi, jamais autrement! Après la révolution, c'est encore pire. Les présidents sont démocratiquement élus, seulement l'Etat n'est plus! Voulant achever la construction de la république, c'est la république qu'on a achevé !

 Encore un miracle tunisien!

Alors que la Malaisie, monarchie constitutionnelle élective, est passée en 25 ans du stade de pays en voie de développement à celui de pays développé, que la république de Corée du Sud -15ème puissance économique en 2010- demeure un modèle de développement dont l’origine remonte aux années 1960, que l'Ethiopie, -connue voilà quelques années par la famine- a réussi à connaitre une croissance fulgurante, la Tunisie vacille entre trumperie et tromperies politiques.

La république, 63 ans après, inachevée, est agonisante. Elle suffoque au rythme d'une marche funèbre. La République de l'indépendance se résume en "beaucoup de bruit pour rien".... croyant être à l'écoute de chantres, on a eu affaire à des cancres!

 En Tunisie, la république est en fait, un camouflet, un leurre, sans plus. Encore un! Les sangsues de la république ont vaincu. Le pays a subi, hélas. Que d'énergie, de potentiel et de temps perdu, en vain. Encore une désillusion.

 

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