Commission du « Document de Carthage » ou le temps de la « médiocrité dorée »

La commission formée à l'issue de la dernière réunion des signataires du « Document de Carthage» sous la présidence du chef de l’Etat Béji Caid Essebsi, le 13 mars, se réunira ce lundi 19 mars. Elle va définir les priorités de l’économie nationale et de proposer les réformes y afférentes. Composée de deux représentants de chaque partie, selle doit rendre sa copie au plus tard dans une semaine.

A la lecture de la composition de la commission qui n’a pas été officiellement rendue publique, l’observateur averti ne peut que rester abasourdi devant l’incurie des représentants de certaines parties. Sans qualifications, ni expériences, ces personnes vont se concentrer sur la mise en place d’une feuille de route qui devrait être appliquée par le gouvernement au cours de la prochaine étape. Pour une sortie de crise. C’est la preuve de l’indigence des partis politiques qui, faute de compétences, continuent à patauger dans la médiocrité.

Le poète latin Horace(65 avant JC-8 avant JC) vantait, dans ses odes, les avantages de la médiocrité qu’il appelait « aurea mediocritas » ou la « médiocrité dorée ». Nous y sommes déjà ! Puisqu’on vante la médiocrité au lieu de la compétence.

Mais au-delà de la composition de la commission, cette « médiocrité dorée » semble être la chose la mieux partagée par la classe politique tunisienne.

Pour rappel voici la composition( officieuse) de la commission :

1. UGTT: Samir Cheffi et Anouar Ben Kaddour
2. UTICA : Samir Majoul et Hichem Elloumi
3. UTAP : Koraiech Belguith et Moez Ben Zaghdana
4. UNFT : Aicha Ben Abdallah et Nahed Snoussi
5. Nidaa Tounes : Mohsen Hassen et Samir Labidi
6. Ennahdha : Noureddine Arbaoui et Slim Besbes
7. UPL : Yosra Mili et Nabil Saafi
8. Al Moubadara : Nadhir Rebeai et Mohamed Ben Saad
9. Al Massar : Samy Chapoutot et Nidhal Ghribi