Coronavirus : trois morts et 132 contaminations en Italie, Avons-nous pris la mesure du danger en Tunisie ?

  Coronavirus : trois morts et 132 contaminations en Italie, Avons-nous pris la mesure du danger en Tunisie ?

 

En quelques jours, le compteur de contaminations au coronavirus en Italie s’est affolé. Ce dimanche, les autorités italiennes ont annoncé que le pays comptait 132 cas, dont au moins 89 recensés en Lombardie. Les autres ont été recensés en Vénitie, la région voisine.

Ces cas de patients italiens s’ajoutent aux trois cas, dont deux touristes chinois, soignés à Rome. Le foyer principal se trouve à Codogno, à 60 km au sud de Milan.

L’autre zone est le village de Vo' Euganeo où a été annoncé vendredi soir le premier décès d’un Italien, un maçon de 78 ans nommé Adriano Trevisan. Le deuxième décès, d’une femme du même âge, s’est produit près de Codogno dans la nuit.

Enfin, dimanche, vers 18h, les autorités italiennes ont annoncé la mort d’une troisième personne, une femme atteinte d’un cancer.

Quid de la Tunisie voisine!

Comme l’Italie est à nos portes, la question qui se pose pour nous Tunisiens est la suivante : les autorités tunisiennes ont-elles pris la mesure du danger et ont-elles mis en place les précautions nécessaires pour surveiller les entrées par l’Italie.

En effet nous disposons de plusieurs vols sur la métropole du nord italien Milan ainsi que nombre de dessertes maritimes entre Gênes et les ports tunisiens. Il est urgent que le ministère de la Santé prenne des mesures pour une meilleure surveillance des arrivées de l’Italie.

En raison de l’épidémie qui pourrait se déclarer dans le pays voisin, la vigilance doit être plus que jamais de mise.

Le sujet d'inquiétude

Sujet d’inquiétude supplémentaire, on ne sait pas en Italie comment les deux personnes décédées ont contracté le virus. Le président de la région de Vénitie, Luca Zaia, interviewé sur Rainews24, a expliqué que « la grande question » était l’origine de la contamination car les malades n’avaient eu « aucun contact » avec des Chinois ou des personnes de retour de Chine.

Selon les autorités de Lombardie, le foyer de cette région a pour origine Mattia, un chercheur de 38 ans, « le patient 1 », hospitalisé en soins intensifs depuis mercredi à Codogno et transféré samedi à Pavie. Sa maladie est un mystère car il est exclu qu’il ait été contaminé par l’un de ses amis revenu de Chine en janvier.

« Sur la base des tests effectués, [l’ami] n’a pas développé les anticorps », a indiqué le ministre adjoint de la Santé, Pierpaolo Sileri. Dimanche, Attilio Fontana, président de la Lombardie a tout de même évoqué « deux hypothèses » en cours d’exploration pour comprendre qui a pu infecter Mattia. Sans plus de détail.

Les festivités du Carnaval de Venise annulées

Le gouvernement italien a mis en quarantaine samedi soir deux zones de Lombardie (autour de la ville de Codogno) et Vénétie, un village près de Padoue pour essayer de contenir cette épidémie de Covid-19, sans précédent jusqu’à présent en Europe.

Le chef de la protection civile a ajouté que des milliers de lits sont prêts, dans des structures militaires ou des hôtels, pour accueillir éventuellement des personnes mises en quarantaine ou malades.

Dans le même temps, les festivités du Carnaval de Venise, qui devait se terminer mardi, ont été annulées à partir de dimanche ainsi que toutes les manifestations sportives de la région.

Il faut éviter « tous les rassemblements privés et publics », a expliqué le gouverneur de Vénétie, qui a également décidé « la fermeture de toutes les écoles jusqu’au 1er mars inclus ».

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