CTN : Fin du calvaire des 1000 passagers pris en otage à Tunis et à Gênes 

CTN : Fin du calvaire des 1000 passagers pris en otage à Tunis et à Gênes 

 

Le calvaire des passagers du navire « Carthage », qui ont été pris en otage dimanche et lundi dernier à La Goulette et à Gênes, est sur le point de se terminer.

Ce calvaire (voir notre article) subi par plus de 1000 passagers, qui ont vu leurs vacances ou programmes chambardés, est dû à l’annulation des deux traversées de Tunis vers Gênes (dimanche) puis de Gênes vers Tunis (lundi).

Et ce à cause d’un surprenant bras de fer à bord du navire entre deux marins soutenus par un de leur collègue syndicaliste et le commandant de bord Jamel Barouni, qui a vu ses ordres rejetés.

La centaine de passagers qui devaient partir de la Goulette vers Gênes, le dimanche, sont finalement rentrés à bord de la traversée du « Carthage » parti mardi soir, après avoir patienté et accumulé plus de 48 heures de retard.

Les mille passagers qui devaient embarquer de Gênes le lundi dernier ont connu pour leur part des fortunes diverses. Quelque 400 parmi eux sont rentrés à Tunis à bord d’un navire de la compagnie italienne Grandi Navi Veloci.

D’autres ont fait le déplacement de Gênes (Italie) vers Marseille (France) pour rentrer à bord du Tanit, (autre navire de la CTN), vers Tunis.

Alors que la moitié ou presque des passagers bloqués à Gênes ont dû attendre la reprise de l’activité du "Carthage" et sa venue hier mercredi vers la ville italienne pour embarquer à son bord vers Tunis avec une arrivée prévue ce jeudi soir soit après trois jours de retard.  

En plus des énormes pertes financières (hébergement des passagers dans des hôtels à Tunis et à Gênes durant cette triste période de blocage, coût des billes de ceux qui sont rentrés à bord du navire de la compagnie GNV, remboursement de ceux qui ont annulé leur voyage à cause de cette affaire), la Compagnie Tunisienne de Navigation a une nouvelle fois vu son image ternie.

Ce coup dur est en plus venu au plus mauvais moment en tout début de la haute saison de l’été, ce qui pourrait laisser planer d’énormes doutes sur la capacité de la CTN à honorer ses engagements avec ses passagers. Ainsi tant que la direction générale ne fait pas preuve d'une main de fer, en prenant des décisions draconiennes pour arrêter le banditisme et l’impunité, certains marins se croiront toujours au dessus de la loi.

Le flou total dans le traitement de cette affaire (que certains ont refusé de dévoiler aux médias) et les très légères mesures prises contre les marins qui ont désobéi aux ordres soi-disant en attendant le complément de l’enquête sont venus prouver que la CTN a besoin d’un réel assainissement dans sa gestion.

B.M.
 

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