Deux dépravés au parlement tunisien

Deux dépravés au parlement tunisien

Décidément on a tout vu et entendu dans ce parlement présidé par Rached Ghannouchi, le chef du mouvement Ennahdha. Mais de là à descendre si bas, dans un marigot « de boue verte, de bile cuite et d'humeurs rances et et macérées», ce n’est qu’un pas que deux députés n’ont pas hésité à faire. Entrainant dans la boue l’image d’une assemblée déjà décriée et pratiquement vomie par le peuple qu’elle est censée représenter. Deux ostrogoths, rustres de leur état qui ont fait leur entrée dans l’enceinte parlementaire pour l’avilir davantage. Et ils ne sont pas les seuls, mais ils se sont illustrés par la publication de vidéos abjectes pour s’attaquer l’un à l’autre.

Je ne vais m’étaler sur leurs échanges dans leurs pages respectives, mais je me contente d'en citer deux ou trois qui inspirent tant le mépris que le dégoût par leur bassesse morale et leur déprédation.

Le premier accuse le second de harcèlement sexuel et va même plus loin en l’accusant de zoophilie, c’est-à-dire de relations sexuelles ou d’attouchements sur des animaux domestiques. Réplique du second qui, dans une vidéo mise en ligne sur sa page Facebook, dévoile que son néanmoins collègue à l’ARP, a été pris en flagrant délit par sa femme en train de se faire sodomiser par son ami, sur son lit conjugal, l’accusant d’être un homosexuel passif. Raison, selon lui, qui a poussé sa femme à demander le divorce pour préjudice subi.

La réplique ne s’est pas fait attendre et une vidéo a été mise en ligne montrant ce dernier en train de sodomiser un jeune consentant, avec arrêt sur ses parties intimes. Je vous épargne le reste.

Voilà ce que nous renvoient ces députés de la honte comme image dépravée et hideuse à vomir. En l’absence de la moindre réaction du président du parlement et du bureau qu’il contrôle. Alors qu’il a toujours été prompt à sanctionner des députés qui ne lui sont pas soumis et à publier des communiqués, parfois après minuit, pour dénoncer ou condamner des groupes parlementaires ou des parlementaires.

Un silence complice qui ne fait que déshonorer encore plus le parlement qu’il préside.

Certes, on ne peut démettre un député de sa fonction, mais d’autres mesures énergiques pourraient être prises à leur encontre. En les dénonçant publiquement et en condamnant leur comportement.  Et puis comment les quelques rares députés qui font honneur à la députation acceptent de siéger sous le même hémicycle avec deux dépravés ?  

Et où est le ministère public dans tout ça ? Et si c’était un simple citoyen qui a fait circuler de telles vidéos pourrait-il échapper aux poursuites judiciaires? Ou l’immunité parlementaire autorise tous les dépassements et toutes les obscénités ?

Le parlement serait-il devenu un lourd fardeau pour les Tunisiens ? Une question que l’on peut légitimement se poser, d’autant que l’ARP issue des élections d’octobre 2019 et présidée par une personnalité clivante, n’a pratiquement rien fait depuis son installation. Si ce n’est faire passer des accords de crédit pour enfoncer davantage le pays dans l’abime de l’endettement.

N.B: J'ai évité de les nommer non par crainte de leur réaction, car il sont connus, mais les citer m'inspire dégout et nausée.

B.O

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