Deuxième édition du Tunisian African Empowerment Forum: Recommandations et promesses tenues

Deuxième édition du Tunisian African Empowerment Forum: Recommandations et promesses tenues

 

Le rideau est tombé ce mercredi 18 juillet sur la deuxième édition du Tunisian African Empowerment Forum. Après une première édition réussie où des pas de géant ont été accomplis dans le développement du secteur de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle, cette seconde édition s'inscrit dans la même lignée, en ce sens qu'elle a eu pour objectifs d'internationaliser le savoir-faire tunisien en matière d'enseignement supérieur et de formation, d'orienter et de polariser les choix des étudiants et stagiaires subsahariens vers la Tunisie. Mais aussi et surtout développer une réciprocité de confiance entre les deux parties afin de développer un réel partenariat sud-sud.

Au terme de cette édition, plusieurs ateliers et tables rondes, des débats animés par des experts sur l'état des lieux et les perspectives de l'offre et du savoir tunisien, les besoins des pays subsahariens en matière de formation, des focus sur l'intelligence économique et l'intelligence artificielle en Afrique...

Nul doute que le forum TAEF, devenu un rendez-vous annuel par excellence de l'enseignement supérieur, est un laboratoire d'idées où des experts se confrontent pour apporter des solutions aux questions inhérentes à l'enseignement supérieur et à la formation professionnelle et proposer des recommandations pour une meilleure collaboration sur le continent africain. Parmi les grandes recommandations proposées par les panélistes, l'on peut citer:

-La nécessité de rattraper le train de l'intelligence artificielle; développer la digitalisation d'où la néssité d'adapter les outils (le Net est un luxe dans certains pays)

-Développer en amont et en aval un écosystème propice; donner confiance aux entrepreneurs et donner la possibilité aux entrepreneurs qui échouent la possibilité de se relever

-Mettre en place un partenariat sud-sud et accompagner les jeunes à créer des entreprises; développer un modèle de formation professionnelle basé sur l'employabilité des jeunes

-Procéder à un changement sur la manière classique de gérer nos établissements

-Développer des capacités relationnelles au niveau de l'entreprise africaine; développer la formation à distance et la mettre à la disposition de nos frères africains.

-Accelerer l'employabilité à travers la promotion de l'étudiant entrepreneur. Pour cela, il urge d'en finir avec ce système bancaire hyper rigide, faciliter la tâche aux jeunes et leur permettre de s'installer pour créer leur entreprise.

-Etablir des entreprises mixtes tuniso-africaines; renforcer le réseau bancaire, devélopper les vols directs et les représentations diplomatiques.

-Développer davantage des structures pour accueillir ces étudiants qui apportent un plus à nos universités. Dans certains pays d'Afrique subsaharienne, le nombre de bacheliers est en hausse, cela crée des zones de complémentarité.

Les pénalités, une épineuse question résolue

A noter que TABC, en collaboration avec les autorités, a déjà trouvé des solutions à certaines questions épineuses des étudiants subsahariens soulevés lors de la première édition de TAEF. A savoir la suppression pure et simple des pénalités (un lourd fardeau et un frein à l'épanouissement des étudiants), l'allègement des procédures administratives visant à obtenir la carte de séjour, la mise en place d'une agence d'accueil des étudiants subsahariens...

Néanmoins, certains panélistes ont insisté sur l'intégration des étudiants et la difficulté pour eux de trouver en Tunisie des stages de fin d'études. Pour cela, TABC qui entretient des liens avec les industriels et les hommes d'affaires est appelé à jouer un rôle d'intermédiaire et à sensibiliser en vue de trouver une suite favorable à leurs demandes. Car en facilitant la tâche aux étudiants, on facilite en même temps la tâche à nos futurs ambassadeurs.

- Certains panélistes vont jusqu'à demander à dépasser "certaines lois d'un autre âge" et à offrir une opportunité aux étudiants de travailler en Tunisie après leur formation. Une recommandation très bien accueillie par les étudiants qui y voient un début d'ouverture au marché du travail en Tunisie. C'est que les entreprises tunisiennes sont en manque de compétence, nos ingénieurs partent ailleurs, alors que nous privons les Subsahariens de travailler chez nous. Il serait donc temps de leur donner la possibilité d'avoir une première expérience professionnelle.

O.D.

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