Funérailles Elisabeth II: Les invités et les exclus

Funérailles Elisabeth II: Les invités et les exclus

Des centaines de dirigeants étrangers, mais aussi des têtes couronnées et des représentants du Commonwealth, sont attendus ce lundi 19 septembre à Londres pour les funérailles d'État de la reine Elizabeth II.

De nombreuses têtes couronnées d'Europe et d'ailleurs ont confirmé leur présence aux funérailles de la souveraine. L'empereur Naruhito et l'impératrice Masako du Japon viendront pour leur premier voyage à l'étranger depuis leur accession au trône en 2019, une rupture avec la tradition japonaise qui voit rarement l'empereur assister à des funérailles.

Le roi des Pays-Bas Willem-Alexander, la reine Maxima et la princesse Beatrix, le roi Philippe des Belges, le roi Harald V de Norvège et le prince Albert II de Monaco seront tous présents. Tout comme la reine Margrethe du Danemark, cousine éloignée de la reine Elizabeth - et désormais seule reine régnante d'Europe - ou encore le roi d'Espagne Felipe VI sera là, mais aussi son père Juan Carlos I, qui a abdiqué en 2014 et vit désormais en exil aux Emirats arabes unis.
Les dirigeants du monde

Le président américain Joe Biden et son épouse Jill Biden sont en tête de la liste des invités diplomatiques. Contrairement à d'autres dirigeants à qui il a été demandé de venir à l'Abbaye en bus, Joe Biden aurait reçu l'autorisation d'utiliser sa limousine présidentielle blindée, "The Beast".

Le président français Emmanuel Macron sera également présent pour montrer le lien "indéfectible" de son pays avec le Royaume-Uni et rendre hommage à une "reine éternelle". Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et brésilien Jair Bolsonaro viendront aussi.

Malgré les tensions suivant le Brexit, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel vont aussi faire le déplacement. Parmi les autres leaders attendus, on devrait apercevoir à Londres lundi les présidents Sergio Mattarella (Italie), Frank-Walter Steinmeier (Allemagne), Isaac Herzog (Israël) ou encore Yoon Suk-yeol (Corée du Sud).

Dans un geste symbolique visant à rendre hommage à la reine, dont la visite d'État en 2011 a contribué à apaiser des décennies de tensions, le Premier ministre irlandais Micheál Martin sera également présent.

Le Vatican a indiqué ce vendredi que le pape François ne se rendrait pas aux funérailles. Le souverain pontife a été contraint de limiter ses déplacements ces dernières semaines en raison des problèmes de santé.

Le Commonwealth

De nombreux dirigeants viendront des pays dont Elizabeth II était la monarque, malgré les velléités républicaines qui secouent certains de ces royaumes, tandis que des représentants des 56 pays du Commonwealth feront le déplacement. Les Premiers ministres Justin Trudeau du Canada, Anthony Albanese d'Australie et Jacinda Ardern de Nouvelle-Zélande devraient tous venir.

Parmi les autres pays du Commonwealth, qui regroupe principalement d'anciennes colonies britanniques, viendront notamment le dirigeant sud-africain Cyril Ramaphosa, la Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, le président sri-lankais Ranil Wickremesinghe et le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama.
Les pays exclus

La Russie et la Biélorussie font partie d'un petit groupe de nations qui seront exclues des funérailles de la reine après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Le président russe Vladimir Poutine avait déjà déclaré qu'il ne serait pas présent, mais la Russie a quand même jugé "blasphématoire" et "immoral" de ne pas être formellement conviée. La Birmanie, ancienne colonie britannique dirigée par des militaires, mais aussi la Syrie, l'Afghanistan et la Corée du Nord ont également été écartés.

En outre, si la Chine est bien invitée aux funérailles officielles, ses représentants ne pourront pas pénétrer dans le palais de Westminster, où repose le corps de la reine jusqu'à lundi, pour participer à la veillée. La demande d'une délégation chinoise en ce sens a été refusée, selon Sky News, sur fond de tensions après la décision de la Chine d'interdire l'accès à son territoire pour sept parlementaires britanniques.

Votre commentaire