Gaza: Israël ne veut pas entendre parler de cessez-le-feu

 Gaza: Israël ne veut pas entendre parler de cessez-le-feu

 

L’échange de tirs entre Israéliens et combattants du Hamas ne semble pas faiblir malgré les multiples appels à la paix. Les deux acteurs du conflit restent campés sur leur position irrédentiste. Devant les propositions de cessez-le-feu, aucune partie n’est disposée à baisser le canon, plusieurs victimes sont comptabilisées dans la Bande de Gaza.  

Devant l’appel incessant d’un arrêt des hostilités, Benyamin Nétanyahou a écarté jeudi toute trêve lors d'une réunion avec la commission de défense de la Knesset. " Je ne discute actuellement de cessez-le feu avec personne. Ce n'est même pas à l'ordre du jour ". A la suggestion qui était faite de couper l'eau et l'électricité dans la bande de Gaza, M. Nétanyahou a répondu : " Nous ne pouvons pas faire ce que les Russes ont fait aux Tchétchènes ".

De son côté, le Hamas affirme qu’il arrêtera ses tirs de roquettes sur Israël  " tant que les bombardements continuent, précise le Hamas, tant que des civils palestiniens seront tués ". " C’est un cauchemar qui recommence ", confiait à RFI un habitant de Gaza, un cauchemar que nous ne connaissons que trop bien pour l’avoir vécu à plusieurs reprises, au cours des dix dernières années".

Les dommages dans les camps ne sont pas proportionnels, ont noté beaucoup d’observateurs. Par ailleurs, une roquette tirée du Liban a atteint Israël. Le Tsahal impute ce tir à une branche du Hamas et non à Hezbollah qui pourrait lui aussi entrer dans la danse des salves de roquettes.

Médiation et durcissement de ton

Après les appels à la modération, les Etats-Unis ont tiré les leçons d’une sortie de crise dans cette partie du monde en offrant leur médiation, surtout le retour des Accords de cessez-le-feu de 2012.

La Turquie vient de se prononcer en soulignant que "la cruauté devra prendre fin "à Gaza. Son Premier Ministre a averti Israël des conséquences de son offensive sur Gaza.

Jeudi, le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est réunie, opportunité pour Ban Ki Moon de réclamer un cessez-le feu et demander aux belligérants un maximum de retenue. "Un accord de cessez-le-feu plus large devrait s'efforcer de traiter les causes sous-jacentes du conflit, [notamment] la précarité chronique de la situation humanitaire [à Gaza] ".

Après la Ligue Arabe qui avait recommandé une réunion d’urgence, les Etats de l’Organisation de la Coopération Islamique (O.C.I) lui emboitent le pas en exhortant l’ONU à "mettre fin à l'agression israélienne" dans la bande de Gaza.

Le président russe Vladimir Poutine a jugé "indispensable un arrêt urgent de la confrontation armée" à Gaza entre Israël et le Hamas, au cours d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
 
La guerre en Syrie, la percée des insurgés en Irak et la énième crise Israël-Hamas mettent sens dessus-dessous le Moyen-Orient. La communauté internationale a intérêt d’arrêter l’hémorragie avant qu’il ne soit tard.