Gianni Merlo (Pdt de l'Association Internationale de la Presse Sportive): "Il n’y a pas de Division au sein de l'AIPS"

Gianni Merlo (Pdt de l'Association Internationale de la Presse Sportive): "Il n’y a pas de Division au sein de l'AIPS"

 


L'Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) est la plus haute instance internationale de la Presse Sportive Mondiale. Elle a pour but de représenter les intérêts de la presse écrite sportive à l'international et de relever les différents défis qui entravent son développement.
  
Pour avoir une idée sur son fonctionnement et ses actualités, nous avons contacté son président Gianni Merlo, qui a bien voulu répondre à nos questions :

Monsieur le Président ! Si vous nous présentiez davantage l'Association Internationale de la Presse Sportive !

L’AIPS est née le 2 juillet 1924 à Paris à la veille des Jeux olympiques. Un groupe de journalistes hautement qualifiés décida alors de fonder l’Association afin de veiller aux conditions de travail et défendre l’indépendance de notre profession. Les fondateurs étaient des journalistes de très haut niveau qui avaient eu une bonne vision du futur et de ce que serait devenu le journalisme sportif.

Quels sont les avantages qu'offre l'AIPS aux journalistes sportifs dans le monde ?

Notre carte de membre est reconnue par le CIO et par toutes les principales fédérations sportives. En outre c'est le document qui garantit aux organisateurs le professionnalisme du collègue qui fait demande d'accréditation à quelque événement sportif. C'est une garantie de qualité et chaque fédération ayant passé des accords avec nous a la possibilité d’être insérée dans notre base de données afin de vérifier le numéro du document qui leur a été fourni.

Nous sommes en partenariat avec toutes les principales fédérations. En outre, nous organisons des programmes culturels tels que le Young Reporter Programme, qui permet aux jeunes collègues de participer à un Master en journalisme moderne concomitamment à un grand événement international. Il s’agit d’une école importante. Ensuite, nous publions une revue et possédons un site web qui chaque jour présente des informations sur nos activités.

Nous échangeons aussi avec les organisateurs des grands événements sur les conditions de travail en tribune, en salle de presse et dans les zones mixtes. Ils nous arrive parfois d’intervenir pour altérer des situations pas très favorables pour nos collègues, dont nous avons aidé certains pendant les Jeux olympiques, en distribuant des rates cards à ceux qui traversaient des difficultés financières. Enfin nous défendons notre indépendance, qui est notre bien suprême.

Quels sont les objectifs et les programmes à long et à court terme de l'AIPS ?

Nous avons de nombreux objectifs. Avant tout, continuer à défendre ce que jusqu’ici nous avons acquis et lancer des débats sur ce qu’il en sera du journalisme du futur. Nous avons presque besoin, je dirais, d’une confrontation au quotidien car nos conditions de travail sont entrain de changer rapidement.

Nous continuerons à organiser ces Young Reporters Programme qui jusqu’ici ont remporté beaucoup de succès, afin de permettre aux jeunes générations de collègues d’intégrer plus tôt les rangs du journalisme de haut niveau, en respectant les critères d’honnêteté professionnelle. Nous poursuivrons aussi notre bataille contre la corruption, qu’il s'agisse de doping, de match fixing , autrement dit la manipulation des résultats, tous des dangers mortels dans l’univers du sport et de notre profession. Et contre la corruption en général.

Récemment, l'AIPS et vous-même, avez été les cibles d'accusations faites par certains organes de presse arabes, comment leur répondez vous ?

Malheureusement, des collègues ont voulu me traîner dans la boue et l’Association avec, sans aucun motif fondé. J’ai lu des accusations absurdes, mais ridicules. Je crois que la première règle pour un bon journaliste est celle de contrôler les sources et de ne formuler des opinions que lorsqu’il possède des preuves certaines. Ce que j’ai lu ne mérite même pas la moindre attention, car ce sont de pures inventions et desservent tout autant les intérêts de celui qui les a produites.

Mais un différend a tout de même éclaté entre l'AIPS et l'AIPS Asie , à quoi cela est-il dû ?

L’AIPS est l'association mère et l’AIPS Asie est son organe continental. Il n’y a qu’une seule équipe et l’AIPS Asie doit suivre les règles de l’AIPS. Mais à mon avis, il n'existe pas une différence formelle, car il n'existe pas de division dans notre profession.

Ne pensez-vous pas que ce différend puisse être nuisible à la grande famille de la presse sportive internationale?

Je ne crois pas ! Je suis convaincu du contraire et l’AIPS Asie aura un nouveau visage; n’oublions pas que l’Asie accueillera les plus grands événements dans les prochaines années.

Je crois que le phénomène de la critique « pilotée » par des personnes sans scrupules et sans éthique professionnelle est circonscrite, et qu’il ne vaille pas la peine d’y accorder trop d’attention. L’AIPS Asie est entrain de changer, car il y a un an une décision précipitée et trop hâtive a été prise. Voilà, c'est tout.

Une éventuelle réconciliation n’est elle pas envisageable, surtout que plusieurs pays d'Asie (notamment certains pays arabes) sont solidaires avec le président Mohamed Qacem (Bahreïn), et que le prolongement du différent risque de semer la division entre les journalistes sportifs du monde ?

À ce que je sache il n’y a aucun danger de division en Asie. Les pays arabes ont exprimé leur opinion et ont confirmé leur plus totale confiance en l’AIPS et en ce que nous faisons, donc je ne vois pas où se trouve le problème. Même l'Association des Journalistes Sportifs du Golfe a exprimé sa volonté de continuer à travailler avec nous, en affirmant qu’il n’y avait aucun problème.

Si le Bahreïn pense autrement, cela ne constitue pas un souci car c'est son droit d'exprimer une opinion différente, évitant par là même de verser dans la calomnie, auquel cas il en devrait répondre. De toute façon au Bahrein j'ai connu des collègues de haut niveau et si l’un d’eux n'est pas à la hauteur, je ne saurais juger toute la catégorie en me basant uniquement sur cela, au contraire.


Propos recueillis par H.B.

 

 

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