Grève à la CTN: 10 mille passagers pris en otage à cause d’un don de 200 DT

 Grève à la CTN: 10 mille passagers pris en otage à cause d’un don de 200 DT

 

Il semble que l’UGTT n’arrive plus à contrôler toutes ses troupes. Ce qui explique ces écarts répétitifs, dangereux et intolérables auxquels s'adonnent depuis quelque temps quelques responsables sectoriels ou régionaux même parmi ceux que la Centrale Syndicale a sanctionnés à cause justement de leurs dépassements.

Ainsi, bien que ses activités soient gelées depuis le 8 mai 2018 à cause des grèves sauvages organisées sans l’accord de la direction de l’UGTT et sans préavis, le syndicat des agents de conduite de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) vient de décréter une grève de trois jours les 19, 20 et 21 août 2018, pour des raisons inconcevables.

Les agents protestataires réclament en effet une prime de l’Aïd d’un montant de 200 d par employé dans les plus brefs délais, sinon ils observeront cette grève qui aura des répercussions inestimables sur le retour des Tunisiens vers les pays où ils résident à l’étranger en cette période de l’Aïd El Idha.

Deux navettes vers Marseille prévues lors de cette période vers Marseille (France) à bord du bateau Tanit avec quelque 3000 passagers chacune et deux navettes vers Gênes (Italie) prévues durant la même période à bord du bateau Carthage avec 2000 passagers pour chacune d’entre elles, risquent d’être annulées à cause des caprices de certains syndicalistes irresponsables.   
Dans une déclaration accordée à radio Mosaïque FM ce jeudi 16 août 2018, le secrétaire général adjoint du syndicat des agents de la CTN, Mohamed Riahi, a indiqué que les employés ont souffert et fait de nombreux sacrifices pour servir la compagnie. Cependant, les responsables n’ont pas reconnu leur dévouement.

« 220 agents de la CTN ont fourni des efforts colossaux afin de préserver la compagnie et assurer la réussite de ses activités durant la haute saison. Néanmoins, les responsables ont fait preuve d’ingratitude alors qu’on ne revendique qu’un don de 200 dinars par agent, à l’occasion de l’Aïd El Idha, comme récompense mérité », a-t-il martelé !!

Ainsi donc pour ce genre de syndicaliste, le don est devenu un droit pour lequel on peut décréter une grève paralysante qui menace de prendre en otage quelque 10000 passagers en fin de vacances.  

S'il est légitime que, partout dans le monde, le rôle d'un syndicat consiste à défendre les intérêts des salariés, il y a partout des lignes rouges à ne pas franchir car cela devient un chantage qui risque d'avoir des répercussions fâcheuses sur la bonne marche des institutions de l'Etat.

K.B.M.

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