JORT : Des centaines de nominations à titre rétroactif qui mettent les nouveaux ministres dans l’embarras

Sentant leur départ du gouvernement, certains ministres du gouvernement Essid ont décidé de régulariser la situation de plusieurs cadres de leurs ministères et de promouvoir d’autres. Les derniers numéros du Journal Officiel de la République Tunisienne(JORT) foisonnent de nouvelles nominations dans l'administration publique à titre rétroactif. Dans le numéro 76 du 16 septembre, on compte plus de 110 arrêtés de nominations dans le seul ministère des finances. Tous sont datés du 12 août 2016.

Si on ne remet pas en doute la bonne foi des ministres concernés, on ne comprend pas tout ce retard pris dans la régularisation de certains cas ou encore dans la promotion d’autres. Et l’on se demande si ces nominations n’étaient pas destinées à mettre leurs successeurs devant le fait accompli. Surtout quand il s’agit de directeurs généraux, de chargés de mission et de directeurs d’administration centrale ! D’ailleurs certains nouveaux ministres ont été surpris de trouver un cabinet surchargé de conseillers, des chargés de mission pour la plupart et nommés par décrets gouvernementaux. Alors que de tout temps, ces nominations sont soumises à des critères assez sévères et leur nombre est déterminée par la loi de cadres. Des conseillers qui bénéficient des avantages d’un directeur général, soit une voiture de fonction et un contingent de 360 litres de carburants. Sans avoir les « inconvénients » de la fonction !

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