La plateforme dédiée à la consultation nationale opérationnelle depuis le 15 janvier

  La plateforme dédiée à la consultation nationale opérationnelle depuis le 15 janvier

 

La plateforme électronique dédiée à la consultation nationale (https://www.e-istichara.tn ), annoncée par le Président de la République, Kaïs Saïed, est opérationnelle depuis hier 15 janvier à partir de minuit, et se poursuivra jusqu’au 20 mars, a annoncé, vendredi, Chaouki Chihi, DG au ministère des Technologies de la communication.

Les Tunisiens qui disposent d’une ligne téléphonique auprès des trois opérateurs de télécommunications en Tunisie peuvent accéder à la plateforme électronique de la consultation via un code confidentiel accordé après l’envoi d’un SMS. Il s’agit de composer le code *1712*, suivi du numéro de la carte d’identité nationale.

Développée par le Centre national de l’informatique(CNI), la consultation nationale comporte six axes se rapportant essentiellement à différents domaines ; à savoir «la politique et les élections», «l’économique et le financier», «le développement et la transition numérique», «le social», «la santé» et «l’éducation et la culture».

Pour les Tunisiens résidant à l’étranger, Chihi a souligné qu’un numéro de téléphone sera publié par le ministère des Technologies de la communication. Et d’ajouter qu’un communiqué donnera toutes les précisions sur leurs participations.

La période d’évaluation de la plateforme de consultation nationale lancée depuis le 1er janvier 2022 a enregistré la participation de 890 personnes, dont 46,6% appartiennent à la tranche d’âge de plus de 40 ans.

Le sociologue Sami Nasr a estimé, lors d’un entretien accordé à l’agence TAP, que « revenir au peuple pour dire son mot est une mesure louable », notant toutefois que cette consultation vient remplacer un dialogue entre les acteurs politiques et sociaux en Tunisie.

Le sociologue a fait observer, après une lecture de la première version de la consultation, qu’il s’agit plus d’une étude sociologique que d’une consultation populaire. Cette étude inclut tous les domaines dont les problèmes continuent d’affliger les Tunisiens, a-t-il dit.

Il a regretté, en revanche, que la consultation ne soit pas renforcée par une stratégie de communication garantissant une participation massive des citoyens. Il a également pointé des «lacunes académiques» qui pèsent sur la Consultation dont «des questions trop longues qui peuvent disperser la concentration des consultés».

La consultation nationale s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route annoncée le 13 décembre par le Président Kaïs Saïed pour sortir de l’état d’exception.

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