La Tunisie inconciliable !

La Tunisie inconciliable !

Par Naoufel Ben Aissa

La Tunisie est divisée en gros en 3 parties: les villes, les campagnes et le désert. Depuis peu, le sud ne cesse de se faire entendre. La bravoure de la population de Ben Gerdane qui a arrêté la tentative des "daechiens" à envahir leur ville, les équipes de foot de plus en plus présentes en division nationale, les politiques, ministres et députés, de plus en plus influents, les gisements miniers stratégiques pour le budget de l'Etat sous le joug des populations, ... etc...

Les campagnards et "gens de l'intérieur" vivent dans des régions potentiellement riches et pourtant, toujours ignorés, abandonnés, ils sont condamnés à vivoter.

Quant aux villes, peuplées de pot-pourri, de tout et de n'importe quoi, elles sont polluées comme jamais elles ne l'ont été. Submergées, elles sont le théâtre de frictions entre leurs citoyens autochtones, excédés, et les "nouveaux venus" révoltés. L'exode massif a "ruralisé " les villes. 

Avec les maladresses des gouvernements successifs, la montée du racisme et du tribalisme est de plus en plus criarde. La société, déjà cosmopolite, se réorganise en groupuscules on dirait!

En plus du vandalisme, de l'insécurité et de la criminalité, les villes, comme délaissées et en grave état de délabrement, sont devenues sales, affreuses et pourries. Y vivre est un calvaire.

Les municipalités sont débordées de peu de ressources et de trop de dépenses et devant cet état, l'état est latent. Jusqu'à quand?

Devant le ridicule de l'ARP, de l'inertie du gouvernement et de l'autisme de la présidence, la population vit sans foi ni loi.

Le cas de la population de Chebba en est une illustration. Choquée, elle se révolte contre les décisions du président de la FTF. 

Les maux du passé éclatent en plein jour. On accuse l'homme fort du football tunisien, natif de Ben Gerdane, de se venger du Sahel en gommant l'équipe de Chebba.

"Comme ils disent", Il a fait ce choix pour corriger le président de "l'équipe sanctionnée" qui a commis un crime de lèse-majesté et un outrage à magistrat, on dirait!

Ainsi, refuser de se soumettre à l'autocratie du Jerou est suicidaire. Avec cet homme, tu t'inclines ou il te rabaisse, il n'y a pas d'autres choix... pour le moment du moins. Comme quoi, il suffit de peu pour s'approprier un pouvoir et se comporter en Caïd. De même, il suffit de peu pour déclencher une révolte et faire jaillir le "volcan des rancœurs regionales... qu'on croyait trop vieux", helas!

Ainsi, le pays se déchire et tout le divise.

Le sud a l'air de dire "quand le sud s'éveillera, la Tunisie tremblera", les contrées rurales et frontalières sont outrées de trop d'attente pour améliorer leur qualité de vie et les villes étouffent de "beaucoup de bruit pour rien".

Ainsi la Tunisie, désormais inconciliable, prend un virage dangereux... l'heure est grave, la situation l'est davantage !

 

 

Votre commentaire