L’ancien ambassadeur Samir Abdellah : Ben Ali n’était ni Pinochet ni Staline…

L’avocat et ancien ambassadeur de Tunisie au Liban, Samir Abdellah, a réagi au communiqué officiel rendu public par les autorités suisses, attestant que l'ancien président Ben Ali ne détient pas des avoirs, ni des biens dans ce pays. Ce communiqué  a,  selon lui,  valeur de séisme psychologique tout d'abord, et politique ensuite.

Toujours d’après Abdellah,  l’avocat libanais de Ben Ali, Me Azzouri a « réaffirmé la disposition de son client à signer le transfert, vers son pays, de tout argent saisi à l'étranger, et lui revenant. Preuve que Ben Ali ne détient pas des avoirs à l'étranger ». A ce titre il « ne reste plus rien du dossier ou presque », écrit-il sur sa page Facebook.
Tout le monde admet, affirme-t-il,  que « Ben Ali et ses proches collaborateurs ont été la cible d'une machine infernale de diabolisation, et sacrifiés pour les besoins de l'euphorie «  révolutionnaire ».
Tous ses collaborateurs ont été innocentés par la justice, après une longue détention arbitraire 
Quant à l'ancien président, personne ne croit aux jugements expéditifs rendus à son encontre, dans des procès dignes de l'âge noire de l'inquisition ».

Et comme « la justice est redevenue plus sereine », ajoute-t-il, et « a prononcé des non lieux dans des affaires faisant partie d’un feuilleton judiciaire », l’espoir de voir l’ancien président bénéficier d’un procès équitable est permis. Car, « ce qui est certain, l'ancien président n'était pas Pinochet, ni Staline, ni Saddam, ni El Assad père et fils… ». 
L’ancien ambassadeur termine en écrivant qu’en «  cet anniversaire des événements qui ont conduit à sa chute, et 5 ans après, ce Tunisien( Ben Ali), est condamné au crépuscule de sa vie, à vivre à l'étranger , à des milliers de kilomètres de son pays. Je sais que prononcer le simple nom de Ben Ali dérange plus d'un, tout simplement, parce qu'on a peur de la vérité ». 
Mais comme l'a dit Lénine «  seule la vérité est révolutionnaire ».