Le Conseil de sécurité nationale examine les informations fournies par le Collectif de défense

 Le Conseil de sécurité nationale examine les informations fournies par le Collectif de défense

 

Réuni jeudi, le Conseil de sécurité nationale s'est penché sur les nouvelles informations fournies par le Collectif de défense dans l'affaire des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.

Le président de la République Béji Caid Essebsi, qui présidait la réunion au Palais de Carthage, a indiqué que les informations présentées par le Collectif de défense sont "censées".

Le Collectif a fourni une pile de documents comportant des preuves qui appuient ses allégations, a-t-il soutenu, se disant étonné de la réaction du mouvement Ennahdha suite à sa rencontre avec les membres du collectif. Il a fait observer que l'appareil secret du mouvement n'est plus un secret pour personne.

Caid Essebsi a estimé que la déclaration publiée par Ennadha suite à la rencontre qu'il a eue, lundi dernier, avec le Collectif de défense a comporté une menace le ciblant, ajoutant qu'il ne permettra pas pareille réaction et que la Justice se saisira de l'affaire.

Le président de la République a précisé que le Collectif de défense lui avait remis, lors de la rencontre de lundi, plusieurs documents qui ont contrarié le mouvement Ennahdha. Et d'ajouter que par principe, le président de la République reçoit et écoute toutes les composantes du paysage politique sans aucun parti pris et pour l'intérêt général de la patrie.

Caid Essebsi a encore fait remarquer que la notion de conseil de sécurité nationale diffère chez les gens dans la mesure où certaines personnes croient que cette structure vient remplacer le gouvernement ou la Justice.

Alors que selon la loi, le conseil a la compétence d'examiner toutes les questions surtout lorsqu'une quelconque partie le demande à l'instar du Collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.

Sur un autre plan, il a été convenu de hâter l'examen, par le parlement, du projet de loi organisant l'état d'urgence pour le remplacement du décret n°50 de 1978 qui n'est plus compatible avec la Constitution.

Le projet de loi organisant le secteur du renseignement et celui relatif au service national ont été, également, à l'ordre du jour de la réunion.

Les participants ont décidé de soumettre les deux projets au parlement dans les plus proches délais. Ils ont en outre passé en revue la situation sécuritaire en Tunisie et sur le double plan régional et international.

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