Les arabes vont-ils perdre la présidence de l’UNESCO à cause de leur division !?

Les arabes vont-ils perdre la présidence de l’UNESCO à cause de leur division !?

Le suspense reste entier trois jours après le début des élections d'un nouveau Directeur général de l'Unesco. Les résultats du 3e tour qui s'est déroulé ce mercredi soir à Paris, ont surtout montré que le "combat" est essentiellement entre le Qatar et la France. 

L’ancien ministre qatari de la Culture, Hamad Bin Abdulaziz Al-Kawari, confirme son statut de favori à la direction de l’UNESCO en arrivant largement en tête du second tour de l’élection. La candidate de l'Hexagone, Audrey Azoulay, a gagné pas moins de 5 voix en une journée. Elle en avait 13 mardi soir. 

Toutefois Hamad Al-Kawari reste toujours favori et sa "stabilité" depuis le premier tour démontre la force de son positionnement, et cela au delà de toutes les manœuvres en cours dans les couloirs de l'organisme onusien.

Ainsi, voici les résultats du troisième tour:

1- Hamad Bin Abdulaziz Al-Kawari (Qatar): 18 voix (20 au 2nd tour et 19 au 1er tour)

2- Audrey Azoulay (France): 18 voix (13, 13)

3- Moushira Khattab (Egypte): 13 voix (12, 11)

4- Qian Tang (Chine): 5 voix (5, 5)

5- Vera El Khoury Lacoeuilhe (Liban): 4 voix (3,6)

Les candidats étaient, quelques jours avant le début des élections, au nombre de neuf,  sept au premier tour, six au second, et ce mercredi, après le retrait de Pham Sanh Chau (Vietnam), ils ne sont que cinq. 

Un 4éme tour est prévu ce jeudi. Les cinq candidats seront vraisemblablement en lice. Toutefois, cette fois uniquement deux se qualifieront au 5e et dernier tour prévu vendredi. 

L'urgence de constituer un bloc autour d'un seul candidat arabe

En se fiant aux résultats de ces différents tours, la possibilité de voir pour la première fois un Arabe à la tête de l'Unesco demeure encore probable. Mais pour espérer voir cette "première" se réaliser, il faut que les Arabes s’unissent en extrême urgence autour d’un seul candidat et un bloc doit se créer immédiatement. Celui des arabes et cela autour de la candidature la plus apte à gagner ce challenge quelle que soit sa nationalité. Et dans ce cas c’est Al Kawari. Pour cela il suffit au qatari d'avoir les voix des deux autres candidates représentantes de deux autres pays arabes, l'égyptienne Moushira Khattab et la libanaise Vera El Khoury Lacoeuilhe. L'ensemble des voix des trois représentera ainsi 35, soit 5 de plus que le minimum pour gagner l'élection. 

L'importance de cette union des pays arabes autour de la candidature qatarie est d'autant importante qu'il s'agit d'une chance inouïe pour le monde arabe de diriger cette importante institution.

Mais les Arabes vont-ils encore perdre ce poste vu leur entêtement légendaire à ne jamais s'unir?

Cela est aussi probable, quand on voit les violentes attaques du ministre des affaires étrangères égyptienne Sameh Choukry, contre le candidat qatari, dans le cadre d’une campagne égyptienne de dénigrement contre un autre candidat arabe qui a scandalisé plus d'un à l'Unesco.  

En tout cas espérons que non et que les arabes se ressaisiront dans ces heures fatidiques pour ne pas favoriser la candidate française et rater bêtement ce rendez-vous avec l'histoire ! L'idéal n'aurait-il pas été dès le départ de s'unir autour d'un seul candidat pour tout le monde arabe !

Toujours est-il que l'espoir reste toujours permis de voir le Qatari remporter la bataille, malgré les coups bas que cherchent à lui administrer ses détracteurs arabes et aussi sionistes qui tentent de le présenter comme un "antisémite" notoire.
 

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