Les chefs d'accusation contre le journaliste Salah Attia

Les chefs d'accusation contre le journaliste Salah Attia

Le parquet militaire de Tunis a ouvert samedi une enquête suite aux déclarations faites par le journaliste, Salah Attia, à une chaine de télévision (Ndlr : al-Jazeera), ayant comporté « une demande du chef de l’Etat, chef suprême des forces armées, à l’institution militaire, d’une manière officielle, d’intervenir contre l’UGTT », annonce un communiqué du parquet militaire relayé par la TAP.

Le parquet militaire a qualifié ces déclarations de « graves, attentant à l’ordre public et à l’impartialité de l’institution militaire ».

La juridiction militaire a précisé que « l’enquête qui sera diligentée contre Salah Attia porte sur des crimes d’atteinte visant à inciter les habitants à l’affrontement par l’usage des armes, à susciter le désordre, le meurtre, et l’extorsion sur le territoire tunisien, ainsi qu’à imputer des choses illégales à un fonctionnaire public, sans donner ce qui en prouve la véracité, à attenter à la dignité et à la réputation de l’armée nationale, et à porter atteinte à autrui sur les réseaux sociaux ».

La justice militaire a précisé que « les déclarations de Attia portent sur la demande du président de la république à l’institution militaire, de fermer les sièges de l’UGTT, et de placer ses dirigeants politiques en résidence surveillée ».

Le chef de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, avait exclu samedi, la véracité des informations relayées, au sujet de l’assignation à résidence des dirigeants de l’UGTT, et la fermeture de ses sièges. Il a, par ailleurs, démenti des contacts qu’il aurait menés avec des responsables de l’armée tunisienne, ou du ministère de l’Intérieur.

 

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