Les deux jeunes condamnés pour propos injurieux envers les policiers et non pour un échange de baisers
Le ministère public s'est saisi de l'affaire de mœurs impliquant un jeune franco-algérien et une jeune tunisienne portant la nationalité italienne, a déclaré le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofien Selliti, lundi à l'agence TAP.
Les deux jeunes avaient été interpellés, vendredi dernier, dans une posture indélicate à bord d'un véhicule dans la banlieue nord de Tunis, au niveau de la route touristique de Gammarth, a précisé Selliti.
Ce dernier a démenti l'information rapportée par les réseaux sociaux selon laquelle l'infraction commise par les deux jeunes portait sur un échange de baisers, ajoutant que « les suspects avaient refusé de montrer leurs pièces d'identité et proféré des propos injurieux envers les agents de police ».
Selon le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, le ministère public a autorisé le placement en garde à vue des deux individus pour atteinte à la pudeur, atteinte aux bonnes mœurs, ébriété sur la voie publique, tapage, refus de se conformer à un ordre et outrage à un fonctionnaire public pendant l’exercice de ses fonctions.
Des peines de 4 et de 3 mois de prison ont été prononcées respectivement contre le jeune homme et la jeune fille impliqués dans cette affaire.
L'avocat des deux suspects, Ghazi Mrabet, a indiqué lundi à l'agence TAP avoir fait appel de ce jugement et qu'il entend demander au tribunal de cesser toutes poursuites à leur encontre.
« Le juge en charge de l'affaire a condamné mes clients à des peines d'emprisonnement ferme alors que le dossier de l'affaire est incomplet », a-t-il estimé.
Il a ajouté, à ce propos, que l'inspecteur avait refusé aux jeunes l'assistance d'un avocat et la présence d'un traducteur étant donné que l'un deux ne parle pas l'arabe.
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